La visite de travail effectuée mercredi et jeudi derniers par Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a amorcé encore une fois le débat à propos d'un secteur qui demeure, malgré les enveloppes budgétaires débloquées, incapable de concrétiser ses objectifs à Souk Ahras. Une foule compacte a accueilli la délégation officielle à l'entrée de l'hôpital Houari Boumediène de Sedrata, pour soulever une foultitude de problèmes auxquels se trouve confrontée la population de la daïra la plus importante après celle du chef-lieu. Il s'agit surtout du manque d'équipements et des défaillances dans les services des urgences, de l'hémodialyse et de la maternité. Sur 1354 accouchements, l'hôpital de Sedrata a enregistré, pour l'année 2006, 122 évacuations vers Souk Ahras et Annaba, à cause de l'absence de gynécologues. Le ministre a répliqué avec fermeté aux propos d'un paramédical, faisant état d'un spécialiste qui refuse toute collaboration avec l'hôpital, même pour les cas d'extrême urgence. « S'il persiste, son cabinet sera fermé par décision ministérielle », a-t-il déclaré. Mêmes préoccupations à Taoura, Merahna, Mechroha et Souk Ahras, où Amar Tou a eu à constater d'autres carences dans la gestion de son secteur. La clinique privée Ibn Sina a été une autre escale où la délégation a apprécié l'importance des moyens et la qualité des soins assurés par une pléthore de médecins spécialistes. La séance de travail, programmée le soir, a permis aux participants de résumer les besoins du secteur en matière d'équipements et de structures. Les 27 opérations, annoncées par le ministre pour lesquelles une enveloppe budgétaire de 3,2 milliards de dinars a été débloquée, concernent entre autres la réalisation de deux hôpitaux à M'daouroch et Taoura, respectivement d'une capacité de 120 et 20 lits. Le même responsable a approuvé le lancement d'un projet d'hôpital, spécialisé dans la médecine infantile à Ibn Rochd, ainsi que la réalisation d'un centre intermédiaire de traitement des toxicomanes. La commune de Taoura a également bénéficié d'un point d'urgence à la polyclinique pour répondre à un besoin urgent en matière de prise en charge médicale.