Si les installations techniques du nouvel aéroport international Aboubakr Belkaïd de Chlef sont conformes aux normes en matière de sécurité et de navigation aérienne, l'aérogare, elle, laisse apparaître des insuffisances manifestes au niveau de l'accueil des passagers. Pour beaucoup, elle n'est pas adaptée aux besoins de cette activité et paraît disproportionnée par rapport à l'envergure de cette infrastructure aéroportuaire. On dirait une aérogare d'une station routière tellement elle ne remplit pas les conditions d'une structure à la « vision futuriste », qui peut répondre aux besoins du transport aérien pour les années à venir, comme l'a souligné le président de la République lors de la visite effectuée sur les lieux le 1er septembre 2005. La zone arrivée, par exemple, est trop exiguë et ne peut contenir que quelques passagers à l'intérieur. Le reste doit attendre dehors debout, ce qui cause de sérieux désagréments aux personnes âgées et aux voyageurs accompagnés d'enfants. Pour parer au plus pressé, les autorités aéroportuaires ont dû aménager le hall attenant à cette zone en espace d'attente des passagers. Elles ont procédé également à l'extension du lieu de traitement des bagages, toujours à l'intérieur de cette partie de l'aérogare qui est déjà fortement saturée. Celle-ci offre pourtant des possibilités d'extension dans le sens verticale, comme l'ont prévu initialement les ingénieurs en charge du projet. Alors pourquoi s'obstine-t-on à réaliser ce qui s'apparente à du bricolage, sans se soucier des répercussions négatives que cela entraîne sur l'avenir de cet aéroport qui a coûté plus de 300 milliards de centimes. Autre point noir, l'absence d'un scanner pour les douaniers qui sont obligés d'effectuer le contrôle des bagages à la main, ce qui ne plaisait pas souvent aux voyageurs, habitués au contrôle électronique rapide dans les grands aéroports. A noter que l'aéroport de Chlef, inauguré le 8 juin 2006, est desservi par deux compagnies aériennes, Air Algérie et Aigle Azur, à raison d'un vol régulier hebdomadaire chacune sur Marseille et retour.