Le RND, apparemment boosté par sa dernière victoire sur son frère ennemi (le FLN) dans la course au Sénat, s'évertue à conquérir la base à travers sa campagne de charme, en prévision des prochaines échéances. La salle El Ibrahimi était ce week-end trop exiguë pour contenir les militants RND venus célébrer le 10e anniversaire de la création du parti. Son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, n'est arrivé que dans l'après-midi. Dans un point de presse, l'ex-chef du gouvernement avait du mal à cacher ses ambitions quant à l'avenir de son parti. De ce fait, il écarte la possibilité de recourir à l'alliance avec le FLN et le MSP. « L'Alliance est là pour soutenir un programme présidentiel et le bon fonctionnement des institutions. Il est clair que l'Alliance n'est pas une fusion. Si demain un texte doit être voté à l'assemblée, l'Alliance fonctionnera, mais chacun défend ses idées. Bientôt, on aura l'occasion de se rencontrer tous les trois », expliquera-t-il. « Nos chances vont se concrétiser grâce à notre programme, nos militants et nos efforts », devait-il ajouter. « Que nous soyons au pouvoir ou pas, nous resterons fidèles à nos engagements et nos positions resteront inchangées. » Pour conclure, l'ex-chef du gouvernement revient sur l'affaire Khalifa, tout en clarifiant sa réponse qui aurait été mal interprétée lors de sa dernière sortie dans la wilaya de M'sila. « J'étais le premier qui a qualifié cette affaire, au Parlement, de détournement du siècle, du point de vue argent détourné, mais ne dramatisons pas les choses, laissons la justice faire son travail. » Dans ce contexte, il a évoqué les retombées des déclarations faites autour de l'affaire dite des « 26 milliards détournés » qui avait défrayé la chronique.