La sûreté de wilaya de Tizi Ouzou a annoncé, dans un communiqué transmis à notre rédaction régionale, la mise sous mandat de dépôt de huit individus, soupçonnés d'avoir servi comme réseau de soutien aux terroristes. Le communiqué de la police a, en outre, précisé que les mis en cause ont été identifiés comme étant « les principaux éléments de soutien au groupe armé sévissant dans les wilayas de Boumerdès et Tizi Ouzou ». Les individus interpellés sont accusés de soutien aux auteurs des attentats à la voiture piégée perpétrés le 13 février dans les deux wilayas et qui ont fait 7 morts, plusieurs blessés et d'importants dégâts matériels à Souk El Had, Si Mustapha, Boumerdès, Draâ Ben Khedda, Mekla et Boubhir. L'âge des mis en cause varie entre 24 et 45 ans. D'après les éléments d'information livrés par la police, quatre individus sont originaires de Bordj Menaïel, deux d'Alger, un des Issers et un autre de Tizi Ouzou. Selon certaines sources, l'enquête policière a commencé à Azazga, suite à une information judiciaire ouverte au parquet de cette ville, après l'explosion d'un véhicule Renault 4 à Boubhir, sur la route reliant Azazga et Aïn El Hammam. C'est pour cette raison, explique-t-on, que les huit prévenus ont été présentés avant-hier au procureur de Azazga. La coordination entre les policiers des différentes villes a permis de remonter la filière et de procéder à l'arrestation de ces individus. C'est à partir d'indices retrouvés sur les lieux de l'explosion de la R4 à Boubhir, d'empreintes et de renseignements recoupés que les policiers chargés de l'enquête ont pu procéder à l'identification des mis en cause et à leur interpellation. Il n'est pas exclu que d'autres arrestations interviennent dans les prochains jours. Selon le communiqué de la police, le parquet a retenu plusieurs chefs d'inculpation, allant de « l'adhésion à groupe terroriste, participation à la fabrication d'engins explosifs, assassinat et tentative d'assassinat, destruction volontaire d'édifices de l'Etat et biens d'autrui en utilisant des explosifs ». Depuis les attentats du 13 février, les éléments de la sûreté nationale sont en alerte maximum et les enquêteurs travaillent sans relâche. Par ailleurs, tous les commissariats, brigades de gendarmerie et autres établissements publics ont renforcé leur sécurité, avec l'installation de périmètres de sécurité.