Les investigations déclenchées après les attentats commis le 13 février, ont permis d'identifier et d'interpeller les principaux éléments de soutien au groupe armé. Les services de police de la Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou viennent de réussir un joli coup de filet. Peu après les attentats à la voiture piégée qui ont secoué les régions de Boumerdès et de Tizi Ouzou, la police vient d'annoncer, par un communiqué rendu public hier, la neutralisation du groupe de soutien ayant participé à ces attentats. C'est ainsi que, selon ce communiqué, les services de la Sûreté de wilaya, et après les investigations déclenchées après ces attentats, commis le 13 février, ont identifié et interpellé les principaux éléments de soutien au groupe armé, groupe sévissant dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès. Les mis en cause, C.A., 24 ans, D. H.,28 ans, S.M., 41 ans, D.H., 37 ans, tous originaires de Bordj Menaïel, A.K., 45 ans, originaire des Issers, A.M., 26 ans, originaire de Tizi Ouzou, D.H., 37 ans, M.R., 32 ans, R.S. 26 ans, originaire d'Alger, ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal d'Azazga. Le magistrat a retenu à leur encontre les chefs d'inculpation suivants: adhésion à groupe terroriste, participation à la fabrication d'engins explosifs, assassinat et tentative d'assassinat, destruction volontaire d'édifices de l'Etat et de biens d'autrui avec utilisation d'explosifs. Le procureur a ainsi placé ces huit mis en cause sous mandat de dépôt. La population, qui a été rudement secouée par ces explosions, commence à respirer en sachant que la police fait dans la célérité et que ce groupe est derrière les barreaux. Depuis ce funeste mardi, jour des explosions, la police a renforcé la sécurité en ville. Outre les patrouilles quotidiennes de la police, ce sont des renforts qui ont été déployés jusque dans les quartiers les plus reculés, et les rues et avenues de la ville sont sous haute surveillance. Si dans les villes, les forces de police ouvrent l'oeil, dans les campagnes et spécialement à proximité et dans les zones les plus «difficiles», c'est l'armée et/ou les forces combinées qui se sont déployées. De même, les citoyens coopèrent davantage avec les forces de l'ordre, notamment à travers les comités de vigilance placés récemment sous le commandement d'anciens moudjahidine ou de patriotes. C'est là un nouveau paramètre auquel les terroristes ne s'attendaient pas. Le renseignement et la vigilance sont ainsi les deux armes qui semblent le mieux indiquées contre le terrorisme. Après le démantèlement de ce groupe, les services de sécurité auront pour objectif de mettre la main sur les auteurs des attentats. Ce qui, d'ailleurs,ne saurait tarder sachant que leurs complices, selon nos sources, ont déjà fait de longs aveux qui mèneront, sans coup férir, jusqu'à l'arrestation des principaux terroristes. Quoi qu'il en soit, les services de sécurité savent qu'ils peuvent compter sur les citoyens pour leur signaler tout mouvement suspect des groupes terroristes. Tous les villages et hameaux de la région font preuve de vigilance sans faille pour ne pas se laisser surprendre et aider à installer la paix durablement dans leur région. Le groupe qui vient d'être arrêté est un coup dur qui affecte sérieusement le moral des terroristes qui ne se sentiront plus à l'abri nulle part maintenant que les populations ont démontré qu'elles les rejettent. Par ailleurs, plus d'une dizaine d'individus ont été arrêtés par les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste à Sidi Aïssa, ville distante de 90km de M'sila. Agés de 17 à 30 ans, les mis en cause étaient sur le point de constituer un groupe armé, ont indiqué des sources sûres. Sur leur appartenance, nos sources n'ont rien révélé pour des raisons sécuritaires, ajoutant que ces individus sont accusés de constitution d'un groupe armé, subversion et commercialisation illicite d'armes Le démantèlement de ce réseau a été possible grâce à des renseignements (recoupés et vérifiés) parvenus aux ser-vices de sécurité, qui ont aussitôt procédé à l'arrestation des mis en cause.