Les habitants de l'agglomération de Chorfa, dans la commune de Chlef, se plaignent des défauts techniques apparus après l'achèvement des travaux de rénovation de l'ancien réseau de distribution de l'eau potable dans la région. Dans une correspondance adressée au ministre des Ressources en eau et dont une copie est en notre possession, ils signalent d'importantes fuites d'eau le long des nouvelles canalisations qu'a réalisées une entreprise privée. D'après eux, d'importantes quantités du précieux liquide se perdent quotidiennement dans la nature sans qu'aucun responsable ne s'en soucie. « Un responsable de la commune a constaté de visu les dégâts que causent ces fuites à la chaussée et aux habitations voisines et nous a indiqué que la réparation du réseau défectueux est quasiment indispensable afin de permettre à ses services d'entamer le bitumage de la voie », soulignent-ils. Défaillances Par conséquent, ils sollicitent l'intervention des autorités concernées pour la prise en charge de ce problème dans les meilleurs délais. En fait, cette situation n'est pas spécifique à la localité de Chorfa, car d'autres cités ayant fait l'objet de travaux similaires vivent le même état des lieux en raison des défaillances incontrôlées des entreprises en charge du projet. C'est le cas notamment de Haï El Houria, Haï Salem, Lala Aouda, El Hassania et la cité des frères Abbad, dans la même commune, censée être la vitrine de la wilaya. Il est évident que la carence manifeste enregistrée dans l'exécution d'un projet d'une telle envergure a aggravé l'état du réseau, obligeant les équipes de l'ADE à parer au plus urgent. Signalons que l'opération a bénéficié, dans un premier temps, d'une enveloppe de 60 milliards de centimes pour la rénovation des canalisations du chef-lieu de wilaya, qui datent pour la plupart de 1981. Une intervention similaire a été engagée dans la ville côtière de Ténès qui connaît, elle aussi, un fort de taux de déperdition du précieux liquide. Il faut dire que ce point noir a tendance à devenir de plus en plus fréquent dans tous les grands centres urbains où les travaux de voirie ou de raccordement aux différents réseaux sont menés anarchiquement et sans le respect des règles élémentaires en matière de protection des canalisations principales et de remise en l'état de la voirie. Le laxisme des services concernés face à ces dépassements graves n'a fait que compliquer la situation et accentuer davantage le phénomène dans une région pourtant connue par son déficit hydrique persistant.