Le prix de l'eau potable n'augmentera pas, réitère Sellal Le prix de l'eau potable ne connaîtra aucune augmentation, a confirmé jeudi Abdelmalek Sellal à Ténès. La déclaration a été faite à l'occasion de la mise en service d'une station monobloc de dessalement de l'eau de mer. D'une capacité de 5.000m3/jour, cette unité est destinée à l'alimentation en eau potable (AEP) de la ville de Ténès dans l'immédiat et des villages environnants très prochainement. Elle aura coûté 32 milliards de centimes, et le temps pratiquement court de sa réalisation a particulièrement satisfait le ministre des Ressources en eau. L'ensemble des besoins de la région ne sera couvert qu'après la nécessaire rénovation du réseau de distribution, pour laquelle le ministre a promis une enveloppe financière confortable. Cette production viendra s'ajouter aux volumes déjà distribués à partir du barrage de Sidi Yakoub par le couloir Chlef-Ténès-El Guelta qui subit, actuellement, une grande pression exercée par la demande de pas moins de 14 communes comprenant 60.000 âmes et dont les besoins s'élèvent à 9000 m3/j. Le ministre a également visité, au centre-ville de Ténès, l'un des deux réservoirs d'une capacité de 1500 M3/jour, qui alimenteront les habitants en eau potable provenant de la nouvelle station. Il a aussi inspecté les travaux d'un forage réalisé à hauteur de 90%. Ce forage compensera le déficit en eau enregistré dans la région. Sellal a également visité le site de la future station de dessalement d'une capacité de 200.000 m3/j qui sera mise en service, en 2010, réglant ainsi le problème d'AEP de Ténès, des communes du Dahra et du chef-lieu de la wilaya de Chlef. Le ministre s'est rendu, par ailleurs, dans la commune de Béni Haoua, pour inspecter les travaux d'aménagement de confortement au niveau de la cité des 60 logements sociaux menacée par des inondations, un CEM en cours de réalisation à El Marsa, et les réseaux d'assainissement et des eaux pluviales. Rappelons que l'eau dessalée coûtera entre 45 et 50 DA le m3, et la différence entre le prix de revient et le prix de vente de cette l'eau sera supportée par l'Etat, c'est-à-dire les collectivités locales. Le consommateur, continuera à payer le même prix, a souligné le directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), Abdelkrim Mechia. Soutenant les déclarations faites par le DG de l'ADE, lors d'une visite ministérielle d'inspection de l'unité d'El Hamma (Alger), le directeur général de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi), Abdelmadjid Baghdadli, avait alors expliqué que les avantages fiscaux accordés aux usines de dessalement de l'eau de mer permettront une réduction du coût final de cette denrée. Le ministre a affirmé qu'un programme de 2,5 millions/m3 est projeté pour 2010, laquelle production devrait passer à 11 milliards/m3/an en 2025. Seize usines de dessalement sont prévues. Elles devront produire à terme 1 milliard/m3/an. Par ailleurs, 60 nouvelles stations d'épuration seront mises en service pour recycler 900 millions/m3/an d'eaux usées destinées à l'agriculture. Pour réaliser ce projet, l'Etat a consacré un budget de 15 milliards de dollars pour la période 2005- 2009, a rappelé le ministre. Au total, ce ne sont pas moins de 13 usines de dessalement de l'eau de mer qui devront être lancées. Parmi elles, figure le plus grand projet au monde, à savoir l'usine de dessalement d'Arzew, d'une capacité de 500.000 m3/jour.