Après plus de 20 ans d'abandon, l'usine de mise en bouteille d'eau minérale plate de Beni Fouda, (localité située à quelques encablures de Sétif) renaît enfin de ses cendres. Sétif. De notre bureau La source de Dehamcha sera ainsi revalorisée par le groupe Yaïci, l'exploitant exclusif du point d'eau, conformément au cahier des charges et de la résolution du Conseil de participation de l'Etat (CPE). Pour rappel, cette eau qui sera commercialisée sous le label « Djemila », qui provient d'une source datant de l'époque des Romains, est conforme aux normes fixées par l'arrêté du commerce du 24 rabie ethani 1421 correspondant au 26 juillet 2000 relatif aux spécifications des eaux de boissons préemballées et aux modalités de leur présentation, notamment sa section I, inhérente aux eaux minérales naturelles. Mieux, elle possède, à l'instar de certaines marques, de bonnes teneurs en minéraux et oligo-éléments qui lui confèrent certaines vertus thérapeutiques. Soulignons que l'unité située à Betah emploiera dans un premier temps 132 agents. La production atteindra à court terme 2 400 000 hl. Le plan d'investissement du groupe, qui avoisinera dans une première phase 1538 millions de dinars, atteindra dans une seconde phase les 2200 millions de dinars. La relance de cette usine implantée dans une zone déshéritée, située dans le territoire de la célèbre Djemila (ex-Cuicul), un site d'une incommensurable valeur historique, apportera sans nul doute une plus-value à la municipalité et à la population de Beni Fouda. Avec la mise en exploitation de l'unité précitée, le marché algérien des eaux embouteillées (plus de 600 millions de litres) par rapport aux pays du Maghreb et autres pays émergents en termes de volumes consommés, bénéficiera d'un nouvel apport et de qualité, de surcroît. Il convient, par ailleurs, de souligner que cette unité sera dotée d'équipements de technologie de pointe devant mettre sur le marché des produits de qualité répondant aux normes et standards internationaux. Inscrit en 1976, pour un coût de 28 647 000 DA, le projet réévalué en 1979 puis en 1986 pour un montant de 102 000 000 DA a été mis aux oubliettes pendant plus de vingt ans. Ses infrastructures d'accueil (bâtiment de production, atelier de maintenance, poste de garde, poste de livraison, stockage de gaz, station de pompage et autres) ont été des décennies durant soumises à diverses dégradations supportées comme à l'accoutumée par le Trésor public. En somme, le groupe Yaïci, connu auparavant comme un important producteur de matériaux de construction (carrelage et faïences) et étendra prochainement ses activités à d'autres produits dérivés, d'autant que le site et la région s'y prêtent. Cette expansion aura en matière de création d'emplois et de richesses des incidences positives sur Djemila et les contrées limitrophes.