Les arnaqueurs qui ne se mettent pas en conformité avec la loi feront l'objet de poursuites. Plus jamais l'arnaque! La liste des eaux minérales naturelles est enfin connue. Le ministère des Ressources en eau a rendu public, hier, son verdict. Seulement treize producteurs sur les dizaines qui existent sur le marché national ont le droit de qualifier leur eau de minérale naturelle. Il s'agit des eaux de Ben Haroun, produite par le groupe SIM, wilaya de Bouira, l'eau de Guedila (Sarl Sgem Guedila, wilaya de Biskra), l'eau de Saïda (GBA Eurl Emss Saida, wilaya de Saïda), l'eau Youkous (Sarl Baâloudj et fils, wilaya de Tébessa), l'eau de Djemila (groupe Yaïci, source Dehamcha, wilaya de Sétif), l'eau de Mouzaïa (groupe SIM Mouzaïa, wilaya de Blida), l'eau El Goléa (Sarl Sbgem de Mme Zergat Hadda, El Goléa, Ghardaïa), l'eau de Batna (SPA du groupe industriel Attia, Batna), l'eau de Toudja (Sarl SET Toudja, Béjaïa), l'eau d'Ifri (Sarl Ibrahim et fils, Béjaïa), l'eau de Messerghine (Sarl Bouglez, wilaya d'Oran), l'eau de Sidi Driss (SPA Sidi Driss, wilaya de Skikda), et l'eau de Hammamet produite par la Sarl Bouakkous Hammamet dans la wilaya de Tébessa. Ceux-ci ont répondu donc à toutes les conditions nécessaires pour confirmer les vertus thérapeutiques de leur eau. 10 autres producteurs ne seront que des producteurs d'eau de table et/ou de source qui n'a rien de thérapeutique, mais une simple eau potable naturelle. En référence à la classification de la Commission permanente des eaux minérales et des eaux de source, les eaux de source sont Sidi Khelifa Marhoum de la Sarl Lbmes de Sidi Bel Abbès, Hayet (Sarl Danon Tessala Boisson, Alger), Alma (Eurl BTC, Béjaïa), El Melez (Eurl El Melez Benbourahla Amar, Bordj Bou Arréridj), Helouane (Sarl Ferguen, Béjaïa), Oumalou (Sarl Saemo de Radjef Said, Tizi-Ouzou), Togi (Sarl Togi, Bouira), Ayris (Sarl Nomade de Chalabi Hamid, Béjaïa), Ovitale (Sarl Ithri de Hamidouche Nouredine, Béjaïa) et l'eau Thevest produite par la Sarl Thevest de Moumène El Ghali, Tébessa. 11 autres exploitants bénéficient d'une rallonge de trois mois pour compléter leurs dossiers et achever les analyses bactériologiques et environnementales. Faute de quoi, la justice va sévir et une décision de fermeture mettra sous scellés les portes de ces derniers. Il s'agit de l'eau de Mansourah produite par Sarl Mansourah dans la wilaya de Tlemcen, Sidi Okba (Sarl Droh, Biskra), Lala Khadidja (SPA Cevital, Tizi-Ouzou), Aghbalou (Sarl Agham, Béjaïa), Daouia (SBC Sétif), Milok (SPA Milok, Laghouat), Fendjel (Sarl Fendjel, Guelma), Sidi Yakoub (Sarl Texenna, Jijel), El Meniaâ (Sarl El Meniaâ, Ghardaïa), Sidi El Kebir (Sarl Sidi El Kebir, Blida) et l'eau Texanna produite par la Sarl Texanna dans la wilaya de Jijel. Les producteurs des eaux minérales, un marché livré depuis quelque temps à l'arnaque, ont bénéficié déjà d'un délai fixé au 31 décembre pour régulariser leur situation administrative de mise en conformité prévue par la réglementation. Un dernier carton est brandi à l'encontre des retardataires. Ces derniers bénéficient d'un délai de trois mois, soit jusqu'au 31 mars 2007. Sinon, au-delà de ce nouveau délai, des poursuites judiciaires seront engagées à leur encontre, avait déclaré le ministre des ressources en eau. Ainsi, après des aller-retour, le département de Abdelmalek Sellal tranche dans le vif et met les choses au clair. Cette classification, oeuvre de ladite commission, s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la réglementation relative à l'exploitation et à la protection des eaux minérales naturelles et des eaux de source. La même commission, installée rappelons-le en 2004, au niveau du ministère des ressources en eau, vient ainsi mettre de l'ordre dans la maison en rendant publique la liste des producteurs en conformité avec la loi en vigueur et, donc, autorisés à commercialiser leurs eaux. L'étiquette doit être collée sur chaque bouteille afin de permettre aux consommateurs de faire la part des choses et distinguer l'eau minérale de l'eau de table. D'après le communiqué du ministère, les exploitants des établissements sont obligatoirement tenus de mentionner sur l'étiquetage la composition physico-chimique conformément aux résultats des analyses effectuées par les laboratoires désignés (CNT, Anrh, IPA). Ce n'est pas tout, les exploitants doivent, également, mentionner sur l'étiquetage, le numéro et la date de l'octroi de la concession d'exploitation. Il est aussi exigé de porter à la connaissance du public la classification, soit eau minérale naturelle ou eau de source, portée dans l'arrêté de concession délivré par le ministère des Ressources en eau. Le marché de l'eau minérale, qualifié de «grand souk», est ainsi soumis, désormais, à une réglementation précise. Pour rappel, il a été exigé aux exploitants de soumettre, deux fois par an, leurs eaux à des laboratoires d'analyses. L'eau de chaque source doit être étudiée deux fois par an, en saison estivale et hivernale. Cette étude se fait sur le plan microbiologique, chimique et des matériaux lourds. Une étude environnementale a été également réclamée à chaque producteur. Une telle classification devra, décidément, différencier le coût de chaque eau. Chose qui n'est pas encore précisée par le ministère des Ressources en eau.