Le lycée Khelifa Tayeb est livré au vandalisme sans que la responsable qui le gère puisse faire quelque chose pour redresser la situation. Elle a saisi les autorités locales concernées, mais ses appels sont restés sans écho. Cet établissement qui accueille en 2004-2005 plus de 800 élèves va présenter 294 candidats à l'examen du baccalauréat. Cet ancien collège du cycle moyen, qui a été transformé en lycée, occupe une vaste superficie au milieu d'un quartier populaire de cette zone rurale. Le plus surprenant, c'est que ce lycée est dépourvu de clôture. Le problème de l'indisponibilité de l'eau se pose avec acuité même si cet établissement scolaire n'est pas seul à souffrir de cet inconvénient à Ahmeur El Aïn. Les herbes ont poussé un peu partout donnant l'impression que personne ne s'occupe de quoi que ce soit. Beaucoup de vitres sont cassées et la salle de sport poussiéreuse construite à proximité des blocs pédagogiques nécessite encore des travaux pour une pratique saine du sport. Elle est en outre occupée les vendredis, car elle abrite les rencontres officielles de basket-ball. Il ressort de cet état des lieux, en fin de compte, qu'il n'y avait pas eu des travaux de réparation au niveau de cet établissement scolaire. Le wali a fait remarquer au président de l'APC d'Ahmeur El Aïn lors d'une visite qui a eu lieu dernièrement : « Vos revendications sont légitimes certes, mais vous devez venir dans ce lycée, pour vous rendre compte des problèmes d'hygiène qui se posent. » « Tenez, regardez à côté de vous des bouteilles de bière vides jetées dans cet amas d'ordures. Acceptez-vous que vos enfants étudient dans un environnement aussi lamentable ? », conclut-il. La responsable du lycée a saisi l'opportunité pour interpeller les personnes concernées devant le chef de l'exécutif de la wilaya de Tipaza. Ce dernier n'a pas trouvé mieux que d'inviter les autorités locales d'Ahmeur El Aïn et certains directeurs de la wilaya, à prendre une photo souvenir devant une décharge d'ordures qui a été créée à l'intérieur du lycée. Cet établissement, totalement à l'abandon, mérite une sérieuse prise en charge. Ahmeur El Aïn est une commune composée de 37 douars. Parmi les souhaits du président de l'APC, on retient la création d'un centre d'équitation et des espaces verts en ville. Il envisage aussi de transformer l'image de sa ville. En revanche, le lycée d'Ahmeur El Aïn est en quête d'une opération de nettoyage et d'entretien rapide et urgente. Les préoccupations de la responsable du lycée et celles du P/APC sont-elles différentes ?
