Bougaâ : La station d'épuration opérationnelle Une station d'épuration, dont les travaux sont à 85 %, sera bientôt réceptionnée à Bougaâ. Située au lieu-dit Mouka, dans la commune de Hammam Guergour, la station a une capacité d'épuration pour 70 000 habitants. « La structure prend en charge des eaux usées de la ville de Bougaâ, de Hammam Guergour et de Boufaroudj. Cela va permettre d'assainir Oued Bousselam, récepteur des eaux usées brutes ainsi que la protection des barrages situés en aval, notamment le barrage de Tichihaf, avec en sus la réutilisation des eaux usées au profit des terres agricoles de près de 50 ha », dira le directeur de l'hydraulique. Les travaux entamés fin 2005, avec un délai de réalisation de 18 mois par l'entreprise Hydrotraitement en partenariat avec une entreprise française, sont en voie d'achèvement. Ils coûteront 1,05 milliard de dinars. Aït Tizi, L'autre bout du monde Située à quelque 80 km au nord-ouest de Sétif, dans une région au relief montagneux et hostile, la commune de Aït Tizi, qui fait partie de la daïra de Bouandas, se plaint de la dégradation de son cadre de vie et de la bureaucratie qui étouffent la région. « Pour établir un document administratif, l'on doit faire plus de 80 km de trajet pour joindre Sétif, par contre Béjaïa n'est qu'à 40 km, Tichy et Aokas ne sont pas très éloignés. Pour poursuivre leurs études secondaires, nos enfants sont obligés de faire 20 km par jour, en l'absence de manque de transport scolaire et privé aussi », dira un habitant. Les réseaux d'assainissement et d'AEP sont des plus déplorables. Les fosses septiques et les réseaux existants sont loin de satisfaire les besoins des citoyens, ils sont pour la plupart endommagés et plusieurs villages ne sont pas raccordés à ces réseaux. Un manque flagrant est aussi enregistré dans le domaine de la santé. A cause de l'absence des médecins, les gardes médicales sont assurées par des infirmiers. L'inexistence d'une clinique oblige les femmes de la région à aller accoucher à Bouandas ou Béjaïa. En attendant un programme spécial, Aït Tizi est toujours victime du découpage administratif et de l'oubli. Baptême de cité Les habitants de la cité des 450 Logements CNEP située à proximité de la cité des 300 Logements ne savent plus à quelle adresse ils habitent. Leur cité a été doublement baptisée, en 2000, « cité Allam Aïssa Ahmed, dit Talbi » et « Rouabhi Ahmed ». Des membres d'une même famille, résidant sous le même toit, avaient sur leurs cartes d'identité établies à 7 jours d'intervalle des adresses différentes. En 2007, l'un de ces habitants se faisant établir une nouvelle CNI et certains papiers administratifs a été sommé de rectifier cette erreur qui n'est pas de son fait. L'administration a enfin opté pour le nom de Rouabhi Ahmed, mais sans en aviser les habitants de la cité, qui s'interrogent sur cette étrange façon d'agir des autorités de la commune. Dépannage en panne Quand Sonelgaz veut, elle coupe le gaz et l'électricité à Sétif sans aviser ses usagers. Les habitants des cités d'El Maâ Bouda (206 Logements, 140 Logements…) l'auront appris à leurs dépens, mercredi après-midi. La coupure peut durer des heures (de midi à 16h30) et ils n'auront qu'à patienter. Même en appelant le numéro des services de renseignements de dépannage, mentionné sur les factures de plus en plus salées que les citoyens paient à Sonelgaz, personne ne daigne répondre, tout au plus, on leur raccrochera au nez, agacé sûrement par la sonnerie. Enfin, lorsque l'équipe chargée de la remise en service arrive, elle ne sera pas munie de l'outillage adéquat. Arrivée l'heure de fin de travail, l'agent laissera l'immeuble (140 Logements) sans gaz pour la nuit, prétextant qu'un appareil n'est pas fermé. Tala Ifacen : Le CEM de la discorde Les habitants des villages d'Ouled Saâdi, d'Ouled Ziane, de Tazmourte, d'Aït El Aïd et d'Achloughmen, de la commune de Tala Ifacen, montent au créneau. L'implantation du futur CEM sur le site d'Ighil Youcef est à l'origine de la grogne des citoyens. Il semble que le site choisi se trouve dans une zone non peuplée, située de surcroît à des kilomètres du domicile des centaines d'élèves obligés d'effectuer quotidiennement le parcours du combattant. Les citoyens, dont un groupe s'est rapproché de nos bureaux, demandent l'arbitrage du wali, leur ultime recours. Les parents s'inquiètent d'autant qu'il s'agit de l'avenir de leurs enfants avec les retombées financières que cela engendrera sur leur bourse.