La disparition puis la découverte des corps sans vie, à l'intérieur d'une habitation du centre ville, de Adef A., 24 ans, et de Ababou M., 27 ans, par les éléments de la sûreté qui ont investi les lieux, après l'alerte donnée par les parents des victimes, soulèvent moult interrogations et suscitent la stupeur au sein de la population qui reconnaît aux deux jeunes gens leur rectitude et leur affabilité. Pour énigmatique qu'elle soit, cette triste fin n'a pas manqué d'attirer les plus folles spéculations sur les circonstances exactes ayant entouré leur décès, d'autant qu'aucun penchant particulier à la consommation des substances hallucinogènes ou alcoolisées n'est connu aux deux infortunés compagnons aussi inséparables dans la vie qu'ils le finiront dans la mort. Retrouvés allongés côte à côte, à même le sol, dans la plus grande pièce du logement d'une de leur connaissance, qui en confiera la garde à ces deux malheureux, les défunts, selon les constatations faites sur les lieux, avaient auparavant été pris de vomissement et rejeté une matière rougeâtre, dont la nature est diversement déterminée. Les corps ont été acheminés au service de médecine légale à Saïda pour autopsie et les services de la police judiciaire ont entrepris des investigations pour élucider cette sombre affaire qui n'en finit pas de nourrir les inquiétudes et d'alimenter les pires scénarios qu'aucune certitude n'est venue conforter. Sachant que la chronique locale a été rarement secouée par d'aussi terribles nouvelles ou confrontée à une aussi mystérieuse tragédie.