Les travaux de la deuxième rencontre scientifique du département de pharmacie de la faculté de médecine d'Oran se sont ouverts, hier, au niveau de l'hôtel Royal. Plus d'une centaine de praticiens pluridisciplinaires nationaux et français prennent part à cette nouvelle édition dont les thèmes retenus cette année portent sur les urgences toxicologiques et le suivi thérapeutique. Lors de l'ouverture des travaux, Le professeur Rezk Kallakh Hassiba, présidente du comité d'organisation de ces journées, n'a pas manqué de rappeler que les intoxications aiguës constituent un véritable problème de santé publique. Face au nombre sans cesse croissant d'intoxications tant accidentelles, chez les enfants, et volontaires chez les adultes (tentative de suicide), il a été utile de rassembler les professionnels- urgentistes, réanimateurs et toxicologues autour de cette problématique afin d'optimiser une véritable prise en charge des patients pour un diagnostic, un pronostic et, enfin, un traitement. Cette démarche, selon la présidente, doit être multidisciplinaire et nécessite obligatoirement une parfaite coordination et une bonne communication entre les cliniciens, les biologistes et les pharmaciens. Sur ce plan, elle a évoqué la place privilégiée du pharmacien, compte tenu de ses connaissances dans les disciplines concernées, en particulier celles de la biochimie métabolique, la chimie analytique et la toxicologie. Elle prône à cette occasion un dialogue et une coopération entre les différents intervenants dans ce domaine afin d'assurer une utilisation optimale du laboratoire et surtout l'interprétation des résultats liés à la toxicologie et aux substances impliquées. A cet effet, pour illustrer le contenu de cette thématique, le professeur a indiqué que chaque année l'unité des urgences toxicologiques d'Oran reçoit plus de 500 demandes pour des identifications et des dosages des produits toxiques utilisés par les personnes qui ont été admises aux urgences du CHUO. Selon les résultats, la nature des intoxications est volontaire, dans les 64% des cas, et accidentelle dans les 17%. Les intoxications aiguës concernent beaucoup plus la gent féminine (6%) ainsi que les adultes jeunes (32%). D'autre part, les intoxications d'origine médicamenteuse occupent le premier rang. Le programme de cette rencontre prévoit une douzaine de communications sur le thème traitant du suivi thérapeutique pharmacologique, tandis que pour ce qui est de l'urgence hospitalière, 14 conférences lui sont consacrées.