Le conseil de l'Ordre des pharmaciens met en garde les cliniques privées qui effectuent les analyses médicales sans la collaboration d'un pharmacien ou d'un médecin biologiste. 100% des cliniques privées n'ont pas de pharmacien ou de médecin biologiste au sein de leurs structures, dénonce le président du conseil de l'Ordre des pharmaciens, M. Benbahmed, en marge des travaux des quatrièmes rencontres internationales de pharmacie. Pour lui, les bilans pré-opératoires sont très importants, alors il faut que cette forme de pratique illégale cesse. « Ce sera notre priorité pour l'année 2007, d'autant que la loi est claire là-dessus. Il faut que les autorités sanitaires prennent des dispositions pour faire appliquer la loi. L'ordre engagera des poursuites contre ces gens là et les décisions de l'Ordre des médecins en matière disciplinaire sont exécutoires par les autorités compétentes », menace-t-il. A propos du secteur public, M. Benbahmed déplore le manque de biologistes au niveau des secteurs sanitaires. Sur un autre volet, le président du conseil de l'Ordre des pharmaciens d'Alger est revenu sur les difficultés rencontrées par les pharmaciens d'officine au niveau de la capitale. Il fait référence à la situation délétère qui existe entre eux et les caisses de sécurité sociale concernant la convention du tiers payant. Ce qui constitue le nœud du conflit entre les deux parties depuis plus d'une année. « Particulièrement les pharmaciens d'officine d'Alger sont mal reçus et humiliés au niveau de la CNAS. Dans les autres régions, les choses se passent plutôt mieux », relève M. Benbahmed en rappelant le problème des dix pharmacies pour lesquelles les conventions ont été résiliées. Une décision, selon lui, « arbitraire ». « Ces conventions représentent 70% du chiffre d'affaires des pharmacies. Enlever la convention c'est condamner à mort le pharmacien », a-t-il expliqué en précisant que la CNAS ne doit pas être juge et partie. « Si réellement ces pharmaciens ont commis des fautes professionnelles, il y a la justice ou alors le conseil de l'Ordre des pharmaciens qui prendra les mesures nécessaires », a-t-il ajouté, en signalant qu'un recours a été adressé au ministère du Travail et de la Sécurité sociale et ces pharmaciens attendent toujours une réponse.