Après la découverte mercredi dernier du corps sans vie du jeune L. N. au fond d'un puits de 18 m de profondeur situé sur la route menant de Houba à Besbès, dans la daïra de Sidi Khaled, le procureur près le tribunal d'Ouled Djellel a ordonné à la gendarmerie d'ouvrir une enquête. Il faut rappeler que les faits remontent à une semaine auparavant et ont débuté le 9 octobre 2004 dans le quartier Zeboudja à Sidi Khaled. Ce jour-là, à 18 h, A. A., 25 ans, et S. I., 18, rencontrent leur future victime L. N. Selon l'un des présumés coupables, les trois amis auraient fait un bout de chemin ensemble, tout en discutant de la dette que la victime devait à A. A. Arrivés sur la piste menant à Houba, la discussion s'envenime, elle tourne à la rixe où chacun aurait sorti son couteau. Des coups sont échangés et pendant que S. I. ceinture la future victime, A. A. lui porte plusieurs coups mortels à l'abdomen. Ils le traînent ensuite jusqu'à un puits et le balancent. Ils rentrent chez eux comme si rien ne s'est passé. Trois jours plus tard, A. A. se présente à la gendarmerie de Sidi Khaled pour porter plainte contre... la victime pour coups et blessures. Pressé de questions, le plaignant se contredit à plusieurs reprises. Et pendant qu'il est en garde à vue d'autres enquêteurs se renseignent sur l'agresseur présumé. Or, il n'a pas donné signe de vie depuis trois jours ; le deuxième protagoniste est interpellé puis entendu en tant que témoin, lui a-t-on précisé : il n'hésite pas à charger, semble-t-il, son copain, affirmant que c'est A. A. qui l'a tué alors que lui n'a fait que le ceinturer au cours de la bagarre qui aurait tourné au drame. Finalement, le principal suspect avoue son crime et indique l'endroit où le corps a été jeté.