La désaffection des bus de l'Entreprise du transport urbain de Constantine (ETC) a été durement ressentie, jeudi dernier, à la station Benabdelmalek. Des citoyens ont éprouvé des difficultés à rejoindre le centre-ville à partir de la nouvelle ville Ali Mendjeli. Les lignes urbaines desservant Djebel Ouahch, Ziadia, Sidi Mabrouk et Zouaghi ont été désertées par les bus bleus pendant toute la journée, selon les affirmations des passagers mécontents. Ce sont finalement quelques transporteurs privés qui ont assuré le service, faisant face à une demande importante. Un faible mouvement des taxis a profité à certains fraudeurs, très sollicités dans ces conditions. « La route n'est pourtant pas bloquée sur l'axe de la nouvelle ville, mais les moyens de transports ont été rares durant la matinée », nous dira un habitant qui s'interroge sur l'absence de la notion de service public chez l'ETC. Pour les commerçants de la nouvelle ville qui résident à Constantine, ces conditions n'incitent pas au déplacement. Contacté par téléphone, le directeur de l'ETC, Hocine Chelli, nous a confirmé que les bus de la régie ont commencé le travail normalement à la station de Benabdelmalek, jeudi matin. « Devant le nombre restreint des passagers, nous avons réduit le trafic que nous avons maintenu jusqu'à midi, mais face aux risques encourus par nos bus, nous avons préféré prendre directement la voie des garages » notera-il, citant des cas de dérapage de bus sur la pente du boulevard de l'ALN, menant vers Djebel Ouahch, alors que des cas d'agressions avec des pierres « enveloppés » de neige ont été enregistrés à Ziadia et Djenane Ezzitoune. « Nous avons choisi d'interrompre le service plutôt que d'exposer la vie des passagers au danger », conclut H. Chelli.