En attendant l'étude technique qui sera lancée prochainement pour la révision du plan de circulation, le transport à Constantine vient de faire un bond en avant grâce à la mise en exploitation des bus de la nouvelle entreprise publique. C'est avec bonheur que les citoyens ont découvert ces véhicules de marque Vanhool, beaux et flambant neufs ! Juste après l'inauguration officielle mercredi dernier, une dizaine de bus ont sillonné la ville avant de venir s'exposer dans le couloir consacré à la ligne reliant Djebel El Ouahch à la station Benabdelmalek, comme pour intimider les épaves détestables Tata. Six autres bus ont été mis en circulation jeudi pour assurer la ligne Benabdelmalek-Boussouf, alors que le reste du parc, comptant actuellement 33 bus, sera mis graduellement en service. Le pari engagé dans cette opération est celui de la qualité du service, notion disparue depuis très longtemps à Constantine où le secteur privé règne tout seul et contribue pour beaucoup dans l'anarchie qui caractérise le transport en l'absence d'un cahier des charges bien défini et d'un contrôle sévère des services responsables. La formation de lobbys a empêché toute tentative de réorganisation et d'assainissement du secteur dans une ville ainsi prise en otage pendant des années. En relançant l'entreprise publique ETC, on oppose une concurrence rude qui devra amener les autres transporteurs à réviser leurs pratiques et surtout leur matériel. Lors de la séance d'inauguration, le wali a demandé au directeur de l'entreprise d'allonger l'amplitude du service jusqu'à 21 h durant l'hiver et jusqu'à minuit pendant l'été. Il a tenu à l'occasion de transmettre les assurances des services de la police et de la gendarmerie quant à leur volonté de déployer un maximum d'efforts pour assurer la sécurité dans la ville. Il a annoncé, en outre, sa prochaine décision d'interdire la livraison de marchandises pendant la journée pour ainsi éviter l'une des sources de l'encombrement dans les artères du centre-ville.Cette série de projets et de décisions qui s'ajoutent à ceux de l'évacuation des sous-terrains et la fermeture de la station Kerkri devront changer petit à petit le visage de Constantine en attendant les grands projets structurants, telle la réhabilitation de Souika qui n'attend que l'ouverture des plis et l'installation des chantiers, affirme le wali qui ajoute que le ministère de la Culture est d'accord pour accompagner l'opération.