Les habitants de la localité de Melbou vivent, depuis septembre dernier, au rythme d'une appréhension qui n'en finit pas depuis le signalement d'un cas d'un chat atteint de la rage. Après sa capture et sa mise en observation pendant 3 jours par le service sanitaire, celui-ci a succombé à sa maladie, selon un agent chargé d'hygiène à l'APC. Pour s'assurer qu'il s'agissait réellement d'un cas de rage, les agents du service sanitaire l'ont transféré vers un laboratoire spécialisé à Tizi Ouzou qui, après examens, a confirmé l'existence de la maladie. Ces résultats ont amené les services vétérinaires de la commune à déclencher une opération d'urgence pour la vaccination antirabique des animaux dans le chef-lieu communal où a été signalé ce cas. Toutefois, l'assurance de la population n'a pas duré trop longtemps puisque le 18 février dernier, un cas de chien enragé a été enregistré au village Ahrik, relevant de la même commune, où plusieurs animaux et même une femme ont été mordus par ce chien errant. Cet incident a semé une peur sans précédent sur tout le territoire de la localité. « La panique a gagné plus d'un, car on ne sait qui de nous sera la prochaine victime. En dépit de la campagne de vaccination des animaux domestiques et les personnes des villages limitrophes de celui d'Ahrik, rien ne garantit que le mal est éradiqué », nous déclare une habitante de la région. Pour freiner la contagion de cette maladie, le service d'hygiène a formulé, le lendemain de l'incident, selon un de ses agents, une demande d'autorisation à la wilaya pour abattre ces animaux errants. A ce jour, rien n'a été décidé par la tutelle. « Les gens vivent dans la peur totale, cela est illustré par ce qui s'est passé la semaine dernière quand un chien, bien que non enragé, a pénétré dans un bâtiment. Pour son évacuation, l'intervention des agents de la Police, de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile a été sollicitée », nous avoue le même agent du service d'hygiène.