Le secteur des transports constitue, comme chacun le sait, un facteur de développement économique et social de premier ordre, notamment dans la wilaya de Aïn Defla, traversée par la RN 4, et frontalière avec cinq wilayas, ce qui lui confère une position stratégique en matière de circulation des personnes et des marchandises. A ce propos, signalons selon un rapport de la direction des transports, que l'ensemble du parc auto agréé compte actuellement 1632 véhicules alors que le nombre de transporteurs a atteint 1482 pour 31 040 sièges et 272 lignes exploitées assurant le transport à travers la wilaya. Cependant, ajoutera la même source, un déficit est enregistré concernant le transport rural, un créneau boudé par les investisseurs car peu rentable et au vu de l'état des chemins menant aux zones enclavées souvent difficiles d'accès. Par ailleurs, peut-on encore lire dans le même rapport, le transport scolaire enregistre également de grandes insuffisances malgré le renforcement du parc par 82 bus. A l'origine de cette situation, plusieurs raisons citées dans le même rapport. On relèvera, par ailleurs, l'absence de propositions concernant le transport urbain dans la wilaya, un point noir pour la population, laquelle espérait mieux à l'issue du débat sur le secteur à l'APW. En effet, les responsables ont tout simplement interpellé les P/APC de Aïn Defla et de Khemis Miliana afin qu'ils mettent leur bus à la disposition de leurs administrés durant la période estivale. Une solution, selon les responsables du secteur, qui entre dans le cadre d'une stratégie visant à réhabiliter le monde du transport à Aïn Defla en l'absence, ont-ils affirmé, d'investisseurs et comme mesure incitative à même d'encourager l'investissement dans ce créneau. D'aucuns diront qu'il s'agit là d'une solution peu fiable d'autant que les citoyens, particulièrement à Khemis Miliana, continuent à souffrir de cette absence et beaucoup allaient faire circuler une pétition destinée au ministre afin d'attirer son attention. Pour l'heure, cette situation fait les beaux jours des taxis fraudeurs de plus en plus nombreux même devant l'entrée de l'hôpital de Khemis Miliana où une plaque indique la présence d'une station de taxi. Celle-ci profitant davantage au transport informel.