Après avoir passé avec succès les deux tours précédents, l'ASO aborde cet après-midi une nouvelle manche importante de la coupe de la CAF, face à El Merrikh du Soudan. Un club qui a l'habitude de disputer la compétition africaine et qui domine le football soudanais avec son rival El Hilal. C'est aussi une équipe bien structurée et organisée sur le plan administratif et technique, puisqu'elle dispose de son propre stade de football et de son propre hôtel à Khartoum. Le recrutement de l'entraîneur allemand Otto Pfister ne vise qu'à renforcer ses assises, dans le but de faire d'El Merrikh un grand club et le principal pourvoyeur de l'EN, dont l'effectif est déjà formé de plusieurs éléments de ce club. A l'opposé, l'ASO est une formation modeste qui ne vit que des subventions de l'Etat ou des opérations de collecte d'argent qu'organisent de temps à autre les autorités locales. Mais quelle que soit la valeur de l'adversaire, l'essentiel pour les Chélifiens demeure la victoire, avec le maximum de buts, devant les Soudanais. C'est du moins l'objectif visé par l'ensemble du collectif des Rouge et Blanc, joueurs, entraîneurs et dirigeants. Le match s'annonce, certes, particulièrement difficile pour les deux équipes, mais, selon les joueurs rencontrés vendredi à l'entraînement, l'ASO a les moyens de s'en sortir victorieuse et de faire la différence ici à Chlef. « Nous ne connaissons pas la manière de jouer de notre adversaire, mais cela ne nous a pas empêchés de bien nous préparer afin de faire face à toutes les situations. Le moral est au beau fixe et nous allons aborder ce match dans des conditions plus favorables, devant nos milliers de supporters », déclare le milieu de terrain Zaouche Mohamed. Son coéquipier Khaled Tamoura souligne de son côté que l'équipe est consciente de la difficulté de la tâche et qu'elle s'est préparée en conséquence pour éviter le moindre effet de surprise et imposer son jeu en fonction du choix tactique opéré par le coach Abdelkader Amrani. Celui-ci n'a qu'une seule préoccupation en ce moment : la charge de la compétition et son lot de blessures occasionnées à certains joueurs, tels que Boukhari, Aïssaoui et Soudani. « On joue un match presque tous les quatre jours. Automatiquement, on n'arrive pas à récupérer, d'où les accidents musculaires et autres. Malheureusement, je ne peux m'offrir le luxe d'accorder un cycle de récupération à mes joueurs en raison des impératifs du calendrier de la compétition et du nombre limité de joueurs ayant des licences africaines. Malgré tout, je reste optimiste quant à l'issue finale de la rencontre et je compte beaucoup sur l'expérience des joueurs Zaoui, Kechamli, Abbou, Mouyet, Koné... dans ce genre de rendez-vous », nous a-t-il déclaré, avant de déplorer les absences de Boukhari et Soudani (blessés) et Sidibé non qualifié pour la coupe de la CAF. Sur son adversaire, il dira : « C'est une bonne équipe qui figure parmi les meilleures de son pays. Elle a été créée en 1927 et est entraînée par un entraîneur d'expérience et de métier. » Mais à côté, il y a, dit-il, une équipe locale jeune, volontaire et qui sait se surpasser dans les grandes rencontres, comme elle l'a fait récemment en Egypte, face à l'ENPPI.