Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, était hier à Bordj Bou Arréridj. Accompagné du wali et du P/APW, le ministre s'est rendu d'abord à l'hôpital M. Bouzidi du chef-lieu de wilaya. La première remarque qui a fait réagir le ministre se rapporte à la rupture du Liprex, un médicament qui constitue une alternative à la transfusion sanguine chez les insuffisants rénaux du fait qu'elle diminue les risques de contamination. « Le médicament est disponible sur le marché, ils (les hôpitaux) sont libres de l'acheter où ils veulent, pas uniquement au PCH », lancera-t-il à l'adresse d'un dialysé. A Ras El Oued, concernant le déficit en spécialistes, il dira ceci : « Si j'en ai, je commencerais par le Sud et les Hauts-Plateaux, ce sont des régions que nous avons oubliées depuis très longtemps ; les Algériens sont égaux, ils ont droit d'accéder aux mêmes prestations de santé. » Le ministre s'est rendu également dans les communes de Bordj Ghedir, Ghaïllassa, El Annacer, Colla et Theniet Nasr, où il a annoncé officiellement la transformation des centres de santé en polycliniques, disposant des quatre spécialités de base. A Medjana, le ministre a tenu à dénoncer publiquement l'insalubrité et l'odeur nauséabonde qui se dégage de la structure sanitaire. Un constat pour lequel il tient le DSP pour responsable. Lors d'une séance de travail, il annoncera un projet de construction de deux hôpitaux de 60 lits, l'un à Mansoura et l'autre à Bordj Ghedir. M. Kadid, wali de Bordj Bou Arréridj, qui a fait la proposition, s'est engagé à garantir l'apport financier des collectivités locales, situé par le ministre à hauteur de 100 millions de dinars pour les deux structures. Les directeurs des secteurs sanitaires avaient également formulé leurs besoins en matière d'équipements. En outre, le souci en matière de spécialistes pour la wilaya a été pris en charge. On apprend que leur nombre est passé de 6 pour atteindre 80 en 2007, dont 27 affectés pour l'exercice en cours. On apprend également que la wilaya a bénéficié de 22 opérations, soit une autorisation de programme de 1 milliard 904 millions de dinars, dont 310 millions pour l'acquisition d'équipements. Le secteur s'enrichit par la création de 2 antennes relevant du CPE, d'un centre de suivi pour toxicomanes et d'un autre de prévention contre la tuberculose.