Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, a effectué une visite d'inspection et de travail à la wilaya de Bordj Bou Arréridj, jeudi et vendredi. Il a sillonné 30 communes de la wilaya pour s'enquérir du fonctionnement de son secteur, a procédé à l'inauguration de nouvelles infrastructures sanitaires et le lancement d'autres, notamment trois polycliniques situées en zone rurale. Cette visite a été ponctuée par la tenue d'une séance de travail au nouveau siège de la wilaya. Le wali de Bordj Bou Arréridj, M. Abderahmane Kadid, a dans son exposé fait ressortir la nette évolution de la couverture sanitaire au niveau des 34 communes de la wilaya. Il a relevé que les indicateurs en rapport avec cette couverture ont enregistré une nette progression depuis 1999 grâce au programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. "La protection de la santé des populations occupe une place importante dans les préoccupations de son Excellence le président de la République. L'Etat, sous l'impulsion des directives de Monsieur le président de la République, a opté pour une politique de promotion de la santé préventive et la lutte contre les phénomènes épidémiologiques, le développement de la santé de proximité partout à travers les 34 communes de la wilaya par la réalisation de nouvelles infrastructures, par l'amélioration de leurs équipements et moyens et par leur encadrement en personnel qualifié, y compris les médecins spécialistes", a expliqué le wali. Cette analyse, fait ressortir qu'en matière d'infrastructures lourdes la wilaya dispose de 1,15 lit pour 1 000 habitants, la norme nationale étant de 1,74 lit pour 1 000 habitants. L'objectif tracé est d'arriver à 2 lits pour 1 000 habitants, soulignera le wali. En matière de polycliniques, la situation est au nombre d'une pour 63 546 habitants. Ce dernier nombre est conforme à la norme nationale, mais pour le chef de l'exécutif de la wilaya, il faut atteindre dans les plus bref délais, une polyclinique pour 50 000 habitants. Le DSP, et les directeurs des trois secteurs sanitaires que compte la wilaya sont également intervenus au cours de cette séance de travail pour brosser un tableau sans complaisance sur la situation sanitaire tant au niveau du fonctionnement, de la gestion, des équipements que du personnel. On note ainsi, que les trois secteurs sanitaires disposent de plus de 80 médecins spécialistes, faisant dire à M. Ammar Tou, "c'est noble d'aller vers les populations qui n'avaient pas la chance d'avoir un médecin spécialiste. Il annoncera que les soucis de la wilaya de Bordj Bou Arréridj en matière de médecins spécialistes ont été pris en charge". Il instruira le directeur de la santé à procéder au recrutement de 23 médecins généralistes activant professionnellement dans le cadre du pré-emploi et de recruter 28 autres sur titre d'un concours. A cet effet, le ministre dira que le "facteur humain est au cœur de la politique nationale de santé. En octobre 2006, le chef de l'Etat a souligné la nécessité de mettre en place un dispositif à même d'assurer la motivation des personnels de la santé, à travers notamment l'élaboration des statuts particuliers de la santé prenant en charge les spécifités du secteur". Il indiquera que son département ministériel projette une formation continue à 57 000 agents tous corps confondus, à l'horizon 2009 et la disponibilité, chaque année, de 2 500 postes budgétaires concernant les paramédicaux. Le quota de la wilaya de Bordj Bou Arréridj est de 1 148 agents. Il annoncera également la formation, chaque année, de 1 000 gestionnaires au niveau national. Valorisant cette action de formation menée par son département ministériel en management hospitalier, le ministre a mis l'accent sur sa poursuite qui doit, précise-t-il, cibler les profils d'économistes, de juristes, d'ingénieurs aptes à assumer les fonctions de gestion. Il a également annoncé que sur instruction du président de la République, il vient de signer un arrêté portant sur la création d'un corps d'inspecteurs spécialisés dans le contrôle de la maintenance des équipements au niveau des établissements et des infrastructures sanitaires. Revenant un peu plus sur l'amélioration sensible de la couverture sanitaire très perceptible dans toutes les régions du pays, le membre du gouvernement dira qu'il est attendu sur le plan des ressources humaines, en plus des praticiens en attente d'emploi, l'arrivée des promotions de 15 000 médecins généralistes, 5 000 médecins spécialistes et 15 000 paramédicaux à l'échéance de 2009. En réponse aux besoins de santé de la population, le ministre a pris la décision de transformer l'ensemble des centres de santé à travers le territoire national en polyclinique. C'est-à-dire, dit-il la "création d'une ceinture de polyclinique tout autour des grands hôpitaux. La concrétisation de l'application de cette mesure a déjà débuté à travers 773 centres de santé, ayant aujourd'hui le statut de polyclinique et à qui, il a été accordé l'autonomie financière ainsi que leur dépendance aux hôpitaux". Avec cette nouvelle stratégie, il faut amener l'Algérien à adhérer à cette "ceinture". Le gros de ses besoins en matière de soins est tout près de lui, dans sa polyclinique dotée de tous les services y compris les médecins spécialisés, le laboratoire, la radiographie, etc.". De son point de vue, c'est dorénavant la santé qui va vers le malade et non l'inverse.