« Le ministère ne suit pas le rythme du développement que connaît notre région », a déclaré, jeudi lors du 10ème forum de Radio-Tiaret, Abdelhafidh Remaoun, directeur de la Jeunesse et des Sports en réponse à un constat pour le moins inquiétant relatif à l'encadrement et subséquement à la prise en charge du volet recrutement dans un secteur qui ne tourne qu'avec 127 cadres répartis entre la direction et les 324 infrastructures sportives ou de jeunesse dans lesquelles pratiquent quelque 8 000 adhérents. Le même responsable devait ajouter qu'« il y a du retard dans la prise en charge », en plus « des difficultés rencontrées dans la gestion du secteur ». « Ce retard nous oblige, dit-il, à recourir à l'emploi des jeunes payés sur le filet social, voire le pré emploi, grace au concours de la wilaya et de la DAS ». Imputant ce constat au développement fulgurant que connaît son secteur, à l'aune de conséquents programmes inscrits pour la région, M. Remaoune a fait part des nouvelles missions dévolues à certaines entités telles l'ODEJ qui remplace l'ex-CIAJ, les CSP et l'OPOW qui devraient trouver de nouvelles formes de financement. De l'ancien stade d'« Ezzerga » à la piscine olympique, en passant par certains autres projets ayant induit des réevaluation ou des études complémentaires, les retards sont énormes et restent à l'égal des frustrations légitimement nourries par les jeunes. Pour la piscine olympique en construction depuis voilà….30 ans, l'invité du forum « espère », si tout marche bien, réceptionner le projet d'ici la fin de l'année en cours. Un projet qui aura couté du temps et de l'argent. Evalué au départ à quelques milliards de centimes, le projet coûtera 25 miliards de centimes. Le chef-lieu de wilaya ouvrira cet été les portes d'une toute nouvelle piscine semi olympique réalisée, elle, en un temps record à la cité « Ettefah », au moment où deux autres infrastructures semblables le seront à Sougueur et à Frenda. L'objectif final, dira le directeur, c'est d' « arriver avec une piscine pour chacune des quatorze daïras de la wilaya ». Côté football, l'achèvement du stade municipal, dont la pose du gazon synthétique, reste conditionné par la réalisation d'un mur de soutennement. L'orateur a évoqué des contraintes techniques « dues notammnt à l'affaissement du terrain et d'un dénivlé atteignant jusqu'à 1,50 mètre en certains endrots de la pelouse ». La pratique sportive dans la région a été jugée par les uns de médiocres alors que M. Remaoune la trouve « satisfaisante et axée dans certaines disciplines sur l'activité de mase au détriment de l'élite qui reste du ressort du ministère », dit-il. Le secteur, il est vrai, avec une dotation tous programmes confondus de 2 180 millions de dinars, n'est pas bien loti que d'autres secteurs jugés prioritaires. Mais les statistiques annoncées restent relativement en deça des normes nationales. Dire que dans la wilaya il existe une infrastucture pour 1 350 pratiquants, ne traduit en rien cette longue attente qu'ont les jeunes footballeurs de Tiaret qui avaient menacé, eux, de sortir manifester pacifiquement contre cette frustration.