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Les dérives du sport
JOURNEE SUR LA COMPETITION SPORTIVE ET LE FAIR-PLAY
Publié dans L'Expression le 17 - 01 - 2009

On a eu droit à des débats d'une haute teneur intellectuelle.
Il est des rendez-vous dans le domaine sportif qu'on se doit de ne pas rater. Celui sur la compétition sportive et le fair-play, organisé par l'association amicale Sport et fair-play, jeudi matin à l'Ecole supérieure du tourisme, sise à l'hôtel El Aurassi est de ceux-là. Effectivement, ceux qui ont pu assister et participer aux débats ont dû vraiment se dire qu'ils ne s'étaient pas déplacés pour rien et que ce qu'ils ont appris leur a beaucoup apporté. Un mot, tout d'abord, sur cette amicale qui se donne, entre autres, comme buts de protéger le sport contre tous les dangers de désordre et de violence qui le guettent dans sa pratique de promouvoir l'éthique sportive et sa manifestation essentielle: le fair-play, ou de sensibiliser le public, les éducateurs, les pratiquants, les dirigeants et les arbitres avec le concours des moyens de presse, de radio et de télévision.
La journée de jeudi a donné lieu à trois interventions de haut niveau à la suite desquelles un débat des plus riches a été ouvert. Le premier à discourir a été un maître de conférences, en l'occurrence Yacine Ould Moussa qui passe pour être un enseignant très au fait des affaires du sport. Son thème, le sport de compétition, ses réalités et ses dérives, lui a permis de pointer du doigt les carences et tares qui nuisent au bon développement du sport, en général, et du football, en particulier. Il estime, ainsi, qu'il faut «nous poser la question de savoir si l'organisation, le fonctionnement, le financement, la régulation, l'encadrement, le renouvellement des élites sportives et dirigeantes, l'appui et l'intervention des institutions publiques obéissent à un corpus de valeurs morales, sont soumises à des règles éthiques et éducatives qui fondent le sport». Même s'il ne le déclare pas ouvertement, l'orateur faisait comprendre, par là, que le sport souffre d'un manque de vision réaliste et d'une réelle politique de la part de celui qui a la charge de le gérer: l'Etat. Il fera valoir trois grandes étapes dans l'organisation du sport de compétition. La première va de 1962 à 1976 où le sport vivait au rythme de la loi française sur les associations à but non lucratif. «C'était l'époque de l'amateurisme, les acteurs du sport étant, pour la grande majorité, des bénévoles avec toutes les qualités que cela impliquait et les limites qui vont avec une telle organisation. Le sport de compétition n'en était pas moins passionnant et passionné avec moins de retombées au plan international et aussi moins de ressources publiques et privées.» La deuxième période s'échelonne de 1976 à 1996 et a été celle où le Code de l'EPS a été appliqué avec prise en charge du sport par les entreprises publiques, jusqu'en 1989. Une période que l'on peut qualifier de positive aussi bien sur le plan des résultats que sur celui de la politique appliquée. Enfin, il y a la troisième période qui va de 1996 à nos jours où les dérives et abus en tout genre sont nettement plus nombreux que les satisfactions: «Au point que nous n'ayons plus un championnat de football mais une compétition de la ‘‘chkara''.» Il conclura en conseillant «d'explorer les solutions exogènes au sport pour que le fair-play et le respect de l'autre soient de nouveau le quotidien de notre jeunesse».
Dans son intervention, le second orateur, Belkacem Lalaoui, ex-directeur de l'ISTS, a eu à traiter de la compétition sportive et l'esprit du jeu où il note que «le sport est dévoyé, détourné de sa mission première qui est celle de former l'homme à certaines règles de civilité et à certaines valeurs. La notion de compétition sportive n'implique plus en soi, aucune convention. Dès lors, il n'y a plus qu'un seul mot d'ordre: battre l'adversaire à tout prix. Pour cela, tous les coups sont permis y compris la tricherie. D'où l'apparition de la violence». Pour lui, le sport est «avant tout un jeu qui doit obéir à des règles».
Le dernier à intervenir a été l'ancien président du MC Alger, Abdelakader Drif, qui a traité du sujet d'actualité de la violence dans les stades «estimant que ces stades se sont transformés en arènes pour gladiateurs». Selon lui, le problème de la violence dans les stades est bien plus profond qu'on veut le croire. Il trouve sa source dans les problèmes que vivent la société et la jeunesse. Il y a bien des causes d'exclusion et de marginalisation qui font que les jeunes n'ont que le stade où ils peuvent déverser leur colère. Il fera référence à une lettre adressée par l'ex-secrétaire général de l'ONU, Kofi Anane, à l'Unesco dans laquelle il écrivait que «le sport ne doit plus être l'affaire des seuls sportifs. Il est éminemment politique.» Il ajoute que «le sport est devenu chez nous beaucoup plus un vecteur de casse que de progrès. Il est temps de comprendre que la recherche, sous n'importe quel prétexte de l'ordre ou le pouvoir, n'est que l'aspect visible de l'option violence adoptée par le jeune comme seule forme d'expression possible».
Le débat qui a suivi ces exposés a été particulièrement riche avec des interventions de l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Aziz Derouaz, qui a parlé de son expérience lors de son passage à la place du 1er-Mai ou celle du président de l'USM Alger, Saïd Allik, qui regrette que le MJS soit devenu un petit ministère («quand on nomme quelqu'un à ce poste, on lui dit prend ce ministère en attendant mieux», dira-t-il) ou de l'ex-cadre du MJS, Hamid Oussedik, qui rappellera que celui qui a été à la base du PNDS (Plan national du développement sportif) dans les années 80, Si Mohamed Baghdadi avait été dégommé avant même l'application de ce plan. Il y a eu, enfin, des chiffres avancés par le commissaire principal, Djamel Louli, représentant de la Dgsn qui a indiqué que durant la saison 2006-2007, la violence dans les stades a provoqué la mort de 5 personnes dont un policier et que durant la saison 2007-2008, elle a été la cause d'un décès. En 2004, on a dénombré 444 blessés alors que ce chiffre a doublé en 2008 pour toucher 887 personnes. Il a fait état du nombre de mineurs interpellés, à savoir 136 en 2004-2005, 139 en 2005-2006,164 en 2006-2007 et 221 en 2007-2008. Quant aux personnes majeures déférées devant la justice, elles étaient 476 en 2004-2005, 605 en 2005-2006, 710 en 2006-2007 et 769 en 2007-2008. Cela sans oublier les dégâts matériels qui se chiffrent en milliards de centimes.


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