Les acquéreurs des 32 logements LSP de Tabouda (Illoula) ont rendu publique une déclaration où ils s'élèvent contre le retard accusé par le promoteur dans la réalisation du projet. Les travaux avaient été lancés en juillet 2004, avec un délai de réalisation de 24 mois. « Dès les premiers travaux lancés, ce fut l'arrêt du chantier par le promoteur, évoquant des problèmes administratifs, et même financiers, alors que 80% des acquéreurs avaient versé leur premier acompte. La période d'arrêt a duré jusqu'à juillet 2005 », écrivent les acquéreurs. La relance des travaux a eu lieu le 15 juillet 2005, avec une promesse de livraison en octobre 2007, indique le collectif. Les acquéreurs ne sont pas au bout de leurs peines, puisque les « promesses ne sont pas tenues malgré l'acquittement financier exigé et ceci jusqu'à début 2006 avec un timide redémarrage des travaux des fondations ». Le projet stagne encore, « malgré les sommes encaissées auprès des acquéreurs et après la vente sur plans des locaux en avril 2006 », note le collectif des acquéreurs, qui souligne avoir déposé des requêtes au niveau des administrations concernées, « sans qu'il n'y ait de réaction de remise à l'ordre du promoteur ». « Malgré un retard de dix mois, le promoteur nous demande un nouveau versement financier, non justifié sur le terrain », s'insurgent les acquéreurs, qui veulent attirer l'attention du wali pour intervenir et obtenir auprès du promoteur d'accélérer les travaux. Les signataires demandent en outre au ministre de l'Habitat de diligenter une commission d'enquête et d'évaluation pour rétablir les acquéreurs des logements LSP dans leurs droits contractuels. Les lenteurs dans la conduite des travaux, conjuguées au manque de réaction des autorités, suscitent la colère des acquéreurs qui parlent d'un « véritable guet-apens ».