Ceux qui, dans certains cercles, craignaient l'émergence de voix concordantes dans la future composante locale au parlement, peuvent à présent dormir tranquillement. Et pour cause, les rares postulants qui pouvaient, de l'avis général, bousculer les habitudes et devenir des « empêcheurs de tourner en rond », ont vu carrément leurs candidatures rejetées par l'administration pour des motifs que les concernés trouvent « totalement infondés ». Parmi ces derniers, l'on citera notamment le député indépendant en exercice, Meddah Arraibi, et une figure sportive, Mohamed Hammouni. D'ailleurs, pour ce dernier, la cause du rejet retenue initialement par les services de la wilaya n'était pas celle sur laquelle s'était appuyé son défenseur pour disqualifier le postulant lors de l'examen de son recours. On a ressorti, selon l'intéressé et son avocat, une « nouvelle liste de candidats » que son parti, le FNA, a confectionnée à son insu, alors que le recours n'était pas encore étudié par la juridiction compétente. Toujours est-il que la manière avec laquelle cette personnalité a été évincée n'a pas plu à tout le monde ici. « On aurait pu, d'une façon intelligente, l'écarter sans le toucher dans sa dignité, ni lui coller une étiquette qui ne cadre nullement avec sa crédibilité auprès de l'opinion publique locale et nationale », nous ont indiqué à ce propos de nombreux Chélifiens. Outre la liste du FNA, celles du FLN et du FNIC, notamment, ont subi également un chamboulement après le rejet, respectivement, de la tête de liste et du candidat N° 2. Et cela sans que les militants de la base ou les autres postulants ne sachent comment on a pu procéder pour décaler les noms et « placer » tel ou tel candidat. On ne sait pas aussi comment un candidat non retenu sur la liste d'un parti de l'alliance présidentielle a pu se retrouver sur celle d'une autre formation, à la place du candidat éjecté par la même administration. Toujours est-il que les prochaines élections législatives sont loin de constituer la priorité pour de nombreux citoyens qui sont plutôt préoccupés par les attentats terroristes perpétrés dans l'algérois et la dégradation continue de leurs conditions de vie.