Le directeur général du Comité d'organisation des Jeux africains d'Alger 2007 (COJA), Djaffer Yefsah, a eu parfaitement raison de dire, à haute et intelligible voix, à tous les chefs de délégation réunis récemment à Alger, que « l'Algérie refuse d'organiser des Jeux africains destinés aux athlètes remplaçants. Elle a mobilisé des moyens colossaux et dépensé de grosses sommes d'argent pour l'organisation de ces jeux ». Les efforts du patron du COJA pour faire des JA un événement crédible sur le plan sportif sont parfaitement légitimes : l'Afrique se doit de venir à Alger avec ses meilleurs éléments. Partant des déclarations de M. Yefsah, il est tout à fait normal de s'attendre à ce que le même état d'esprit existe dans le sens Alger- Afrique. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Du moins, au niveau du tennis algérien absent dans deux importantes compétitions africaines à quelques jours d'intervalle. Le Botswana vient d'achever l'organisation du championnat d'Afrique des jeunes, l'île Maurice entamera, mardi, la phase Euro-Afrique de la Fed Cup. L'absence des tennismen algériens a certainement été mal perçue dans les deux pays d'accueil, surtout à moins de trois mois de l'ouverture des Jeux africains d'Alger et après les déclarations de M. Yefsah. Dans les deux cas, les responsables de la Fédération algérienne de tennis avancent le même argument : la subvention octroyée par le MJS n'est pas encore portée à son crédit au niveau bancaire. L'excuse vaut ce qu'elle vaut, mais il n'en demeure pas moins que la FAT avait plusieurs mois devant elle pour préparer les deux déplacements et éviter de s'attirer les foudres de la Fédération internationale de tennis qui ne laissera pas, probablement, passer sans réagir le second forfait de suite de l'Algérie en Fed Cup. L'an dernier, le MJS avait annulé la participation de l'EN féminine pour cause de « dépôt hors délais du dossier administratif de sortie ». Cette année, c'est la subvention qui se fait désirer.