Il s'agit de garantir à nos invités les meilleures conditions d'accueil en juillet 2007. Nous ne sommes, peut-être pas dans la dernière ligne droite, mais lorsqu'on se retrouve à huit mois de l'ouverture d'une compétition sportive internationale, il est tout à fait évident que l'affaire doit être largement bien entamée. D'autant qu'il ne s'agit pas de n'importe quel événement. Les Jeux africains, ce sont plus de 50 pays qui seront représentés et, pour la circonstance, ils délègueront plus de 10.000 sportifs et encadreurs. Ce sont, si vous le voulez, des Jeux olympiques de dimension plus réduite mais qui n'en nécessitent pas moins une organisation des plus pointilleuses. Car dans l'histoire, c'est l'Algérie qui s'est engagée dans un grand pari: celui d'offrir à la jeunesse africaine les meilleures conditions d'accueil pour qu'elle puisse concourir dans un minimum d'anicroches et de désagréments. En cela, tout Algérien est tenu de faire, en sorte, que son pays soit exact au rendez-vous. Si l'on s'en tient aux déclarations qui sont émises lors de la seconde réunion conjointe qui a regroupé, samedi et dimanche au cercle national militaire de Beni Messous, les responsables du COJA (le Comité d'organisation des Jeux africains), du CSSA (Conseil supérieur du sport en Afrique) de l'Union africaine, de l'ACNOA (Association des Comités nationaux olympiques africains) et de l'UCSA (Union des Confédérations sportives africaines), les préparatifs au rendez-vous d'Alger de 2007 se déroulent le plus normalement du monde. Cependant, s'il est bon de positiver, il est important de noter que beaucoup reste à faire, ce que reconnaissent ceux qui ont en charge cette préparation. Notamment sur le plan de l'hébergement des athlètes et de leurs accompagnateurs. Jusqu'à aujourd'hui, il n'est pas clairement spécifié que les cités universitaires seront retenues pour ce genre de prestation Et même si on devait finir par opter pour cette solution, il reste entendu que la plupart des cités d'Alger ont besoin d'un sérieux lifting, ce qui sous-entendrait que les étudiants qui y résident devront quitter les lieux bien avant la fin de l'année universitaire. Il y a que la réunion de ce début de semaine a établi un large bilan de tout ce qui a été entrepris et de ce qui reste à réaliser. Elle a permis, entre autres, d'adopter le calendrier des compétitions qui seront ouvertes aux sportifs de 25 disciplines dont certaines donnent, en ce moment, lieu à des épreuves de qualification. Ce chiffre de 25 est définitif et a eu raison du forcing de certaines Confédérations qui voulaient imposer leur point de vue. «Nous aurions eu un programme qui dépasserait celui des Jeux olympiques si nous les avions suivis» a dit, à ce sujet, M.Djaffer Yefsah, le directeur général des jeux. Il a, aussi, été question de la participation des athlètes de haut niveau tant l'on connaît la préférence que portent ceux-ci à des compétions internationales plus rémunératrices que les Jeux africains où ils ne viendront que pour défendre les couleurs de leurs pays respectifs. Dans l'une des ses résolutions, la réunion d'Alger demande aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine d'assurer la participation des athlètes et des équipes fanions en nombre et en qualité. Sur le plan de la lutte antidopage, l'Algérie devrait avoir d'ici l'ouverture des jeux son propre laboratoire de contrôle. Mais il n'est pas dit qu'il sera utilisé pour ces joutes d'une manière officielle car il faudra, pour cela, qu'il soit agréé et cette étape est particulièrement longue. Cependant, avec l'accord du CIO, des échantillons prélevés lors de jeux pourront être analysés par ce nouveau laboratoire sous le contrôle d'experts dépêchés par les laboratoires de certains pays méditerranéens qui sont tous agréés, à savoir Tunis, Paris, Rome et Madrid. Ces laboratoires seront sollicités par le COJA en temps opportun si jamais la nécessité se faisait sentir. D'autres décisions ont été prises comme celle de fixer au 31 décembre 2006 la soumission des listes des arbitres et officiels pour les sports individuels et au 31 mars 2007 celles des arbitres des sports collectifs. Notons aussi qu'il a été question de marketing et de sponsoring dont l'exclusivité des droits ont été cédés à l'ANEP suite à une convention signée avec le COJA. Il faudra tenir compte des volontaires pour ces jeux. Selon les responsables du COJA, il en faudrait, au moins, 5000. 3000 d'entre-eux ont déjà activé lors des Jeux sportifs arabes de 2004. Pour les autres, une campagne de sélection sera bientôt lancée. La 3e réunion de ce genre est fixée, toujours à Alger, au mois de mars 2007 et elle coïncidera avec le match de football international Algérie-Cap Vert pour le compte des qualifications à la CAN 2008. Les invités de l'Algérie pourront, en cette occasion, avoir un aperçu de ce qui sera fait lors des jeux.