Une dizaine de spectacles mettant le jury devant un choix cornélien étaient en compétition depuis le 23 avril dernier. « Le choix a été difficile. Je crois que ce choix reflète au mieux la qualité et le niveau des spectacles présentés en compétition », préviendra, avant coup, Bakhti Mohamed, président du jury. Après quelques minutes de suspens, le verdict final retentit dans une salle pleine comme un œuf : En attendant Godot, coproduction réalisée par la troupe El Melka (Tindouf) et le Théâtre régional de Sidi Bel Abbès, traduite en arabe littéraire par le Libanais Paul Chaoul et mise en scène par Azzedine Abbar, a ainsi remporté le premier prix. Ce spectacle stylisé, fruit d'un travail mené en commun entre des artistes de Sidi Bel Abbès et de Tindouf, a été unanimement applaudi par les spectateurs et critiques de théâtre. Le prix de la meilleure composition musicale a été décerné ex æquo à la formation belabésienne Cassiopée pour le spectacle El Djahim et à Younes Mekki pour Antigone. Le prix de la meilleure scénographie est revenu à Koul Ouahed ou Houkmou, de la troupe Kanki (Mostaganem). Malika Guemat dans El Mastour (Ismas) et Ratiba Seghir Ouali dans Antigone (Mahfoud Touahri) ont obtenu ex æquo le prix du meilleur rôle féminin. Egalement ex æquo, Toufik Rabhi dans El Mastour et Issi Saïd dans La Descente aux enfers d'Ishtar (Praxis, Meliana) ont décroché le prix du meilleur rôle masculin. Le prix de la meilleure mise en scène est revenu à Belkacem Amar Mohamed dans Antigone, tandis que celui du meilleur texte a échu au talentueux Dine Hannani Djahid dans El Djahim. Enfin, les comédiens de l'Institut supérieur des métiers du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas) ont reçu le prix spécial du jury pour la qualité de leur spectacle présenté en compétition. En marge de la cérémonie de remise des prix, quatre artistes ont été honorés en guise de reconnaissance à leur contribution à la promotion de la pratique théâtrale. Il s'agit de Hadj Kandsi, Issad Khaled, du dramaturge marocain Abdelkrim Berrachid et du regretté Rezki Djeghdou.