La guérison passe par une transplantation. A défaut, c'est la dialyse trois fois par semaine durant quatre heures de temps. Près de 300 malades sont soumis à cette thérapie à Tizi Ouzou, selon le président de l'association des insuffisants rénaux de la wilaya. En fonction de la qualité de la prise en charge médicale, la pathologie peut régresser ou être stabilisée, ou alors s'aggraver rapidement en quelques années. La plupart des malades sont des cas sociaux. Sans travail, ils sont livrés à eux-mêmes. Outre les soins, ils ont besoin d'une prise en charge psychologique. L'association des insuffisants rénaux activant depuis 1990 s'est fixé comme principal objectif l'aide à cette frange de la société. Elle compte quelque 300 adhérents. « La plupart des malades sont abattus moralement. Nous avons fait appel à des spécialistes pour des séances de psychothérapie. Il faut signaler aussi que certains d'entre eux présentent d'autres pathologies telles que le diabète et le handicap physique », fait remarquer Mustapha Si Mohamed, le président de l'association, précisant que « la greffe est le seul traitement pour se séparer de la dialyse. Nous pensons organiser une journée de sensibilisation et d'information sur l'insuffisance rénale. Même les parents sont réticents à faire don d'un rein. Ils ne sont pas convaincus qu'ils peuvent vivre avec un seul organe ». Sur un autre plan, les malades sont confrontés au manque de seringues dites EPO. L'éloignement des centres de dialyse pose également problème. C'est l'association qui prend en charge le remboursement des frais de transport, dit son président. « Nous avons sollicité le wali pour mettre à notre disposition une ambulance afin de pouvoir évacuer les malades qui habitent dans les zones montagneuses ». L'association est intervenue, par ailleurs, auprès des communes pour faire bénéficier les malades de l'aide à l'autoconstruction.