La communauté des Algériens résidant au royaume hachémite s'est dirigée, hier, aux urnes pour désigner ses représentants devant siéger dans la future Assemblée populaire nationale. Amman. De notre envoyé spécial Les 615 inscrits, dont 391 femmes, soit 64% du corps électoral de cette circonscription où résident plus de 1000 ressortissants algériens, ne se sont pas bousculés pour accomplir leur devoir. Sachant que l'entame du vote coïncide avec une journée de semaine, ne facilitant pas la tâche aux étudiants et enseignants formant le gros du contingent à se présenter au siège de l'ambassade, transformé en la circonstance en bureau de vote où tout a été mis en œuvre pour réussir ce scrutin. Six partis (FLN, PRA, RPR, HMS, El Islah et RND) et une liste d'indépendants sont en lice. On apprend qu'aucun des sept postulants ne réside en Jordanie. Six habitent en Arabie Saoudite, le septième réside, quant à lui, en Syrie où se trouve le plus grand nombre de votants du Proche-Orient. Cette situation n'a pas échappé à l'observation d'un votant qui dit : « Je vote uniquement pour ne pas couper le cordon ombilical avec la mère patrie. » « L'indifférence des élus qui ne tiennent pas leurs engagements ne me dérange pas », dira Salah Selmi, un Algérien marié à une Jordanienne. Mme Laâmèche Ardjouna, qui vit à Ghaza depuis en 1994, a tenu à faire le déplacement. « Même si je vis à des milliers de kilomètres, l'Algérie est dans mon cœur. Voter, pour moi, c'est sacré, montrer mon appartenance à une nation qui bouge », nous confie cette Sétifienne mariée à un officier supérieur palestinien. Notons à toute fin utile qu'hormis le Flniste Hacène Djemane, le député sortant qui a organisé deux meetings, les autres candidats se sont inscrits aux abonnés absents. Il ont certainement mis le paquet en Syrie (4000 électeurs), aux Emirates arabes unis (3000), en Egypte (3000) et en Arabie Saoudite (3000). D'après un observateur au fait des tendances des électeurs de la circonscription, tout se jouera entre le FLN et le RND en ballottage. Notons par ailleurs que le taux de participation au scrutin de septembre 2005 relatif à la réconciliation nationale a atteint 80%.