Des membres de la communauté algérienne présents ce premier jour du scrutin, ont indiqué avoir toujours accompli leur devoir électoral lorsqu'il s'agit du devenir du pays. Ce sont des dizaines de milliers d'électeurs issus de la communauté nationale établie à l'étranger qui se sont déplacés hier vers les urnes pour la première journée de vote. Ainsi, les opérations de vote à l'étranger pour l'élection présidentielle du 9 avril en Algérie ont commencé tôt dans la matinée d'hier. En France où le corps électoral algérien à l'étranger est de loin le plus important, avec un peu plus de 780.000 électeurs, l'opération a démarré tôt le matin. Et les 134 bureaux de vote installés ont tous ouvert leurs portes à l'heure prévue, pour accueillir les premiers électeurs du week-end. Au centre de vote de Paris, installé dans l'ancien siège du consulat d'Algérie dans le 19e arrondissement où réside une assez large communauté algérienne, ils étaient plus d'une centaine à se presser devant les cinq bureaux de vote, pour effectuer cette opération encadrée par les nombreux agents affectés à l'organisation. «C'est un bon signe pour la suite des opérations, notamment pendant ces deux jours de repos hebdomadaire, qui enregistrent généralement le plus grand nombre de votants», a indiqué le consul général adjoint, Mohamed Bencharef. A Metz, l'opération électorale a commencé de bonne heure, puisque les sept bureaux de la circonscription ont vu les votants arriver juste quelques instants après l'ouverture. Un flux régulier et constant de votants, essentiellement des personnes âgées résidant dans la ville de Metz et ses environs, a été constaté au début du scrutin. Des membres de la communauté algérienne présents ce premier jour du scrutin ont indiqué avoir toujours accompli leur devoir électoral lorsqu'il s'agit du devenir du pays. A l'autre bout de la France, plus précisément au nord-ouest, à Nantes, ville qui compte près de 13 600 électeurs algériens, les votants se dirigeaient en groupes vers les cinq bureaux de vote domiciliés au consulat pour choisir entre les six candidats en course pour la magistrature suprême. Des Algériens invités par l'agence Algérie Presse Service à s'exprimer sur cet événement ont indiqué que leur éloignement du pays conforte encore davantage leur fibre patriotique et leur nationalisme. De l'autre côté de la frontière française, en Belgique et au Luxembourg, les électeurs se sont levés au chant du coq pour aller accomplir leur devoir cuvique dans les cinq bureaux fixes répartis dans les principales villes belges où la communauté est concentrée, dont Bruxelles et Charleroi. Encadré par 35 personnes, le scrutin «se déroule dans de bonnes conditions», ont attesté des citoyens algériens. A quelques kilomètres de là, de l'autre coté de la Manche, au Royaume-Uni, les membres de la communauté algérienne des îles Britanniques se sont dirigés hier en groupes vers le bureau de vote central de Londres pour élire le nouveau chef de l'Etat. Les bureaux de Belfast (Irlande du Nord), de Birmingham, de Manchester (Angleterre) de Cardiff (Pays de Galles), de Glasgow (Ecosse) et de Dublin (Irlande) ont, quant à eux, ouvert aujourd'hui pour accueillir une partie des 20.000 personnes inscrites sur la liste électorale. L'ambassadeur d'Algérie au Royaume-Uni, Mohamed Salah Dembri, a indiqué qu'il s'agit de «marquer l'engagement irréversible de la société algérienne pour consolider l'Etat de droit, le pluralisme et l'édification d'une Algérie moderne, ouverte sur le monde, dans le respect des éléments constitutifs de la personnalité nationale». En Russie, les Algériens résidant dans la capitale russe ont été nombreux à se rendre hier au bureau de vote ouvert au siège de l'ambassade d'Algérie à Moscou, pour élire le nouveau dirigeant du pays. Profitant d'un temps plutôt clément, les ressortissants algériens ont commencé à voter dans une atmosphère bon enfant. Et des discussions parfois très animées, voire passionnées, ont eu lieu autour de l'importance de cette échéance et la «faisabilité» des programmes et promesses de chacun des six candidats en lice. Du coté méditerranéen, en Espagne, les opérations de vote pour l'élection présidentielle ont débuté à 9 heures à travers l'ensemble des bureaux de vote du pays, où plus de 16.000 électeurs sont appelés à élire le président. «Nous avons commencé, tout est en place maintenant», s'est félicité le responsable du bureau de vote installé à l'ambassade de Madrid couvrant la partie nord et nord-est du pays. Dans une grande salle aménagée à cet effet, de nombreux électeurs ont commencé à voter dans une ambiance calme et détendue et au vu de l'affluence «notable», les scrutateurs estimaient déjà que la participation allait être «importante». Sur la rive sud de la Méditerranée, en Tunisie et au Maroc, les bureaux de vote ne désemplissaient pas depuis la première heure du scrutin pour ce premier jour. A Tunis, la communauté algérienne a commencé à voter en masse dès la première heure. Une ambiance sereine, voire conviviale, entoure l'opération, a constaté l'APS. Dans le Nord-Ouest tunisien, un bon début de vote a également été signalé au niveau du consulat d'El Kef qui compte un électorat de 4086 personnes réparties sur 6 bureaux de vote. «Une affluence appréciable est constatée depuis l'ouverture à 8 heures des bureaux», a indiqué Rachid Belbaki, consul d'El Kef. Le même constat est fait au Maroc. Ils étaient nombreux les Algériens résidents à se rendre au bureau de vote de Rabat, mis en place à la section consulaire de l'ambassade dès les premières heures de la matinée et à s'être acquittés de leur devoir civique. Lounis, un jeune homme de 26 ans, né au Maroc, a été le premier à y accomplir son devoir électoral. «Je suis venu avec l'intention de voter le premier dans l'espoir d'apporter ma contribution à l'édification du processus démocratique dans le pays», a-t-il déclaré à l'APS. L'opération se déroule à travers les 10 bureaux de vote ouverts dans les circonscriptions de Rabat, Oujda et Casablanca.