A vingt quatre heures du plus important rendez-vous arabe devant boucler la saison footballistique 2006-2007, la fièvre monte à Amman, une belle cité. Amman. De notre envoyé spécial La capitale jordanienne, qui s'est parée pour accueillir la dernière étape de la 4e édition est, le moins que l'on puisse dire, fin prête pour recevoir un panel d'invités de haut rang. Plus de 80 journalistes de différentes nationalités couvriront, nous dit-on, l'événement. La chaîne ART, le parrain de la compétition qui a réquisitionné plus de 100 personnes (techniciens, journalistes, analystes et producteurs), retransmettra la confrontation avec 12 caméras. La treizième sera placée à bord d'un hélicoptère chargé des prises de vue, du haut de la pelouse ayant fait l'objet d'un grand lifting. La rencontre, qui va battre toutes les audiences, sera commentée par cinq journalistes. Trois d'entre eux s'occuperont des à-côtés du terrain et des impressions des deux camps. L'événement faisant l'objet d'une large couverture médiatique, des différents organes jordaniens, attire les foules qui ne parlent que du choc de jeudi. Interrogés, les Jordaniens qui croient dur comme fer aux chances d'El Faïçali, sont unanimes. « La coupe restera en Jordanie », diront, en chœur, nos interlocuteurs. Le son de cloche est tout autre chez les supporters et la communauté algérienne vivant au royaume hachemite. « L'équipe qui n'a plus rien à perdre est capable de surprendre El Faïçali qu'il ne faut surtout pas surestimer », dira un groupe de fans de l'hôtel Shepherd où résident les envoyés spéciaux de la presse nationale. Par ailleurs, tous les grands hôtels de Amman qui abritera les 18, 19 et 20 mai, le forum économique de Davos qui regroupera des experts, de nombreux politiques, dont Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements, qui représentera à l'occasion le président de la République, affichent complet. Le ministre assistera sans nul doute à la rencontre qui se jouera à guichets fermés d'autant que certains supporters jordaniens ont fait, nous dit-on, le plein de billets pour les écouler le jour « j », au prix fort. II convient de souligner que les dirigeants de l'Entente trouvent moult difficultés à tempérer l'ardeur et le désir de certains supporters qui envahissent le Regency Palace rien que pour s'approcher des joueurs placés à l'écart de la cohue qui risque de déconcentrer le onze ententiste. Les Bourahli et Hadj Aïssa qui répondent bien d'autant qu'ils ont rejoint le groupe dimanche seront de la partie. Cependant, le doute persiste pour Maïza qui souffre des adducteurs. Le coach Saâdane qui ne ferme pas la porte quant à la participation du libero, a tenu, lors du point presse d'hier, à rassurer : « Hadj Aïssa et Bourahli qui retrouvent leurs forces sont, en dépit du manque de compétition, opérationnels. Le staff technique n'a pour l'heure pris aucune décision relative à l'utilisation de ces éléments. On réfléchit à la meilleure formule. La participation de Maïza, qui a été ménagé, reste tributaire des résultats de l'échographie effectuée hier. » Selon certaines indiscrétions, le roi de Jordanie, Abdallah II, un très grand sportif ayant parrainé la finale retour, sera présent dans les tribunes rien que pour motiver la bande à Adnan Hamad pour laquelle ce rendez-vous est une affaire nationale, oubliant que Raho and Co sont, quant à eux, les ambassadeurs de 30 millions d'Algériens qui se disent au fond d'eux-mêmes, « Djibouha Yalouled Djibouha... »