La Faculté de droit de l'université Hassiba Benbouali de Chlef, qui accueille 4113 étudiants, a vécu des moments très mouvementés ces dernières semaines. Le conflit opposant les étudiants et les enseignants au doyen de la faculté a fini par s'éterniser, provoquant un malaise à l'intérieur de l'établissement. Les contestataires se plaignent de la « détérioration du climat de travail, suite aux mesures prises par le premier responsable de la faculté », qui occupe ce poste depuis une année. Ils lui reprochent, notamment, d'être trop sévère en matière de notation des étudiants et réclament des notes supérieures à 5 sur 20. Ils soulèvent, également, l'exiguïté de l'amphithéâtre et d'autres problèmes d'ordre pédagogique. Pour leur part, les enseignants n'ont guère apprécié la « méthode de sélection et de suivi du personnel d'encadrement ». Interrogé, hier, sur ses faits, le doyen a annoncé, d'abord, que « tout est rentré dans l'ordre et qu'un calendrier des examens sera affiché dès samedi prochain ». Il revient, toutefois, sur les causes du mouvement de protestation, qui, d'après lui, a un lien direct avec la « nouvelle organisation mise en place, dont l'objectif premier vise à améliorer le niveau des études et à mettre de l'ordre dans l'établissement ». « Il y avait des dépassements auxquels j'ai voulu mettre fin, notamment les notations des étudiants, dont certains obtenaient jusqu'à 18 et 19 sur 20, et le choix des enseignants aptes à diriger les spécialités de droit, dont certains ne remplissaient pas les conditions requises pour diriger cette filière. Le système de notation a été impartial puisque même mon frère et ma nièce, inscrits à la même faculté, ont eu des notes de 5 et 4 sur 20 », souligne-t-il. Il nous apprendra qu'une commission du ministère de l'Enseignement supérieur a été dépêchée par le ministre, samedi dernier, et s'est entretenue avec toutes les parties, à l'effet de dénouer cette crise. La délégation devrait revenir la semaine prochaine pour informer les parties en conflit sur les décisions prises, à ce propos, par le premier responsable du secteur.