Les dernières décisions du Conseil du gouvernement concernant la remise en cause du droit de grève constituent pour le Parti des travailleurs (PT) « une atteinte intolérable à un droit constitutionnel inaliénable ». Pis, selon le parti de Louiza Hannoune, réuni avant-hier pour évaluer la situation politique nationale et internationale, les mesures du gouvernement sont une menace contre tous les travailleurs algériens. Aussi estime-t-il que les ponctions sur salaires, les menaces de licenciement à l'encontre des praticiens spécialistes de santé publique pour fait de grève ne peuvent être acceptées du point de vue démocratique. De l'avis du PT, « la sagesse doit prévaloir, car les menaces et l'arbitraire font le jeu de ceux qui veulent consciemment ou inconsciemment pousser à la dislocation du pays, à l'affaiblissement de la nation, au démantèlement de l'Etat et à la régionalisation pour le plus grand profit des grandes multinationales ». A l'occasion, le Parti des travailleurs apporte son soutien « inconditionnel » aux travailleurs et à leurs syndicats. Il relève au passage qu'en dépit d'une situation financière qui n'a jamais été aussi bonne, une très grande partie du peuple vit dans la pauvreté, conséquence d'un pouvoir d'achat laminé. Et au même moment, regrette le PT, « le gouvernement refuse de satisfaire les revendications exprimées par les travailleurs tous secteurs confondus ». Le PT suggère enfin un refus « clairement exprimé » de l'orientation et des injonctions du FMI, pour que les aspirations du peuple algérien soient satisfaites.