La direction de l'emploi de la wilaya de Annaba a créé, en 2006, une commission de suivi du dossier création d'emplois dans la wilaya, ce qui a permis d'atteindre des résultats probants durant l'année en question. La création de cette commission est à l'origine de l'élaboration d'une démarche que l'on peut assimiler à la mise en route d'un programme d'action pour la création de postes de travail durant l'année 2007. Pour ce faire, l'ensemble des partenaires concernés (formation professionnelle, investisseurs, opérateurs économiques, collectivités locales) ont été sollicités. Outil souple d'intervention, ce programme a porté ses fruits en termes d'insertion professionnelle. Plus de 48 200 postes de travail dont 10 991 permanents devraient être créés en 2007. Un chiffre en hausse de quelque 5000 emplois par rapport à l'année 2006. C'est dire que ce programme diffère des actions traditionnelles. Il apporte en effet de nouveaux moyens de lutte dans la bataille pour l'emploi. Que ce soit en contrats à durée déterminée ou indéterminée, la direction de l'emploi se positionne en tête de classement des employeurs avec 5000 postes de travail créés durant le 1er trimestre 2007. Elle est suivie de la direction des forêts avec 1411 durant la même période. Sans prétendre résoudre le problème du chômage dans la wilaya, ce programme contribue à l'élargissement de l'éventail des pistes offertes à tous ceux qui ont des projets d'accompagnement des microentreprises ou d'entreprises sources de création directe ou indirecte d'emplois. Dans sa démarche, la direction a procédé à un regroupement des demandeurs d'emploi afin d'optimiser leurs démarches auprès des entreprises. Elle a incité de nombreux diplômés à repérer des besoins afin d'y répondre par la création de microentreprises. Du côté des femmes, notamment celles en difficulté sociale, la même institution a proposé l'acquisition d'un savoir-faire et d'une activité rémunérée via l'Angem. Pour la réussite de ce programme, les initiateurs ont sollicité des supports techniques, une assistance administrative, une mise en réseau avec ses partenaires des banques et autres organisations sociales et professionnelles comme les chambres des métiers. Dès sa mise en application, il semble avoir répondu aux attentes qui ont prévalu à son élaboration, notamment en matière de public concerné. En effet, il encourage les projets visant à favoriser le retour à l'emploi des demandeurs pris dans le cercle de la première expérience impossible à décrocher, des cadres qui, très souvent, sont à l'origine d'actions de regroupement visant à optimiser leur recherche d'emploi, des chômeurs de longue durée dont la rupture croissante avec la vie active retarde toujours leur insertion. Le même programme vise également à soutenir l'émergence des nouveaux gisements d'emploi. Les besoins des familles en milieu rural pour des travaux de proximité ou les nouvelles formules d'organisation du travail comme le temps partagé, sont autant de pistes susceptibles de mener à des emplois. Tout cela a pu être réalisé dans les perspectives que la direction de l'emploi fait miroiter aux universitaires et autres candidats à l'insertion dans le monde du travail. Tous ces efforts semblent ne pas faire l'affaire de Djamel Ould Abbès, ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Celui-là même qui, lors de sa visite de travail à Annaba au début de l'année 2007, avait publiquement affirmé mettre à la disposition de la wilaya 4600 contrats de travail. On les attend toujours.