A El Amria, les policiers affectés à la circulation routière ont commencé à souffler. Les milliers de véhicules qui la traversaient journellement par le long corridor de la RN2 qui la coupe de part en part, n'y passent plus. Dans la cité, la circulation est devenue fluide. Après six mois de retard sur les délais initiaux, il était temps que la déviation qu'emprunte désormais le dédoublement de la RN 2 soit ouverte. Pour les automobilistes, aller de Témouchent vers Oran constitue désormais une véritable promenade, comparée à ce qu'ils enduraient comme stress et fatigue, particulièrement au cours de la dernière décennie, sur le parcours du combattant qu'était devenue la RN2. Il ne reste plus que l'évitement de Boutlélis sur la wilaya d'Oran pour que la boucle soit bouclée. D'une longueur de trois kilomètres, le contournement d'El Amria passe à sa gauche, contrairement à ceux réalisés à hauteur d'El Maleh et de Hassi El Ghella, dont le tracé bifurque à leur droite. Contrairement à eux également, il a nécessité l'édification de deux ponts enjambant la voie de chemin de fer. Seule ombre au tableau, les deux accidentogènes ronds-points donnant de la RN2, sur les routes de Terga et de Sassel, tardent à être remplacés par des échangeurs avec bretelles d'accès, cela bien que les études soient finalisées et que le projet soit inscrit en réalisation pour 2007. Pour le reste, le dédoublement de la RN2 sur Aïn Témouchent, réalisé en trois tranches, aura coûté 163 millions de DA, le kilomètre de route aura, comparativement, coûté moins cher qu'à Tlemcen et Oran.