Le nombre des puits d'eau dans la ville de Tindouf a été réduit de moitié, passant de 1 053 recensés en octobre 2006 à 573 encore en exploitation, a-t-on appris. La campagne pour leur fermeture, menée par le bureau communal de l'hygiène, en collaboration avec les autres services concernés, n'a pas été de tout repos devant l'incompréhension de certains propriétaires récalcitrants. Pour ces derniers, a expliqué le directeur de l'ADE, c'était une manière détournée de les forcer à se brancher au réseau AEP et donc de payer l'eau. Le motif est, apprend-on, de toute autre nature et relève du domaine de la santé publique. En effet, le directeur du bureau d'hygiène a annoncé, lors du récent forum de la radio régionale, que les analyses de l'eau, effectuées dans 27 puits, durant ces derniers mois, ont démontré qu'ils sont tous pollués. Les propriétaires de puits ont aussi invoqué la qualité de l'eau du robinet, considérée par la majorité des abonnés comme imbuvable. Pour les responsables, cette eau répond aux normes et aucun point bactériologique n'a été décelé sur cette eau provenant de la nappe de Hassi Abdellah depuis les années cinquante. Par ailleurs, les trente (30) analyses effectuées courant 2007 confirment cette salubrité. Il est vrai que cette eau est trop chargée mais on prévoit la réalisation d'une station pour son traitement. Ce projet, apprend-on, a été inscrit et on va lancer une consultation pour le choix du bureau d'études. Pour éviter tout risque de contamination, les responsables lancent un appel pressant pour la fermeture des puits. Le directeur de l'ADE a aussi mis en garde contre l'eau emmagasinée dans les réservoirs par les habitants. « Après 72 heures, dira-t-il, l'effet des agents de traitement comme le chlore n'est plus efficace et il y a risque de MTH (maladies à transmission hydrique). »