Le phénomène du manque d'eau potable au niveau de la wilaya d'Oran a conduit à la prolifération des colporteurs dont le nombre n'a pas cessé d'augmenter depuis le début de l'été. Cette situation a conduit des agriculteurs à creuser des puits illicites pour une exploitation à des fins mercantiles. La qualité du liquide vendu à prix d'or est le dernier des soucis des propriétaires des points d'eau et de leurs clients, les colporteurs. Devant cet état de fait, et en vue de limiter les risques sur la santé de la population, les éléments de la direction de l'hydraulique ont lancé des opérations de contrôle des puits pour vérifier leur légalité et la qualité de l'eau proposée à la vente. De nombreuses vérifications ont été opérées, indique-t-on, et des fermetures de puits ont été décidées : certains puits ont été creusés sans autorisation tandis que l'eau a été déclarée non potable dans d'autres. Parallèlement à la série d'examens menés sur le terrain, les mêmes services mettent en garde les consommateurs sur la gravité des risques encourus en cas de consommation d'eau non traitée en provenance des puits. Certains de ces derniers sont forés dans des localités ne disposant pas de réseau d'assainissement. Obstruction Les habitants utilisent donc des fosses septiques pour y déverser leurs eaux usées, d'où les risques énormes d'infiltration dans l'eau présentée comme étant potable aux consommateurs, surtout en période de chaleur propice au pullulement des microbes et bactéries nuisibles de toutes sortes. On signale, par ailleurs, que les propriétaires de maisons individuelles dans différentes localités, et dans plusieurs quartiers d'Oran, sont de plus en plus nombreux à opter pour le forage de puits – sans autorisation, bien sûr pour alimenter des douches publiques, des stations de lavages de voitures ou tout simplement pour se prémunir contre le manque d'eau. Ce qui, selon nos sources, ne réduit guère les risques sur la santé des consommateurs. Une situation qui n'est pas pour faciliter le travail des contrôleurs des services de la direction de l'Hydraulique, tout comme ceux du bureau communal d'hygiène qui ont souvent du mal à déceler la présence des puits creusés illicitement à l'intérieur d'une enceinte fermée. Ce qui expliquerait, selon nos sources, que seulement quatre puits illicites, ont pu être découverts et leur obstruction ordonnée. Les investigations se poursuivent, néanmoins, et les agents poursuivent inlassablement leur tâche de manière à réduire le phénomène, à défaut de l'éradiquer de manière définitive, affirme-t-on. Mais le problème disparaîtra de lui-même une fois que les moyens seront mis en œuvre pour assurer aux habitants une alimentation régulière et permanente en eau potable.