Le Doyen, après une traversée du désert qui n'a que trop duré dans les profondeurs du football algérien, a enfin sorti la tête de l'eau et rejoint le palier supérieur qu'est l'inter régions Ouest. Un pari qui était insensé à l'orée de cette saison, tant l'USMO a libéré près du trois quart de son effectif. Le démarrage s'effectuera sous la houlette du nouveau technicien qu'est Kinane qui, de facto, apporta avec lui cinq joueurs du RCO et non des moindres. Le début fut négocié en catimini et les spécialistes de la Régionale Une Lofa, que sont le NRB Béthioua, le NASR Es Sénia, le FCO, le RCO et la JS Emir Abdeljader, doivent se rendre à l'évidence que les « noir et blanc » n'ont point fait dans la dentelle. L'ex-sociétaire du MCO et du TCO, en l'occurrence Kinane, a su remodeler un team pour en faire une équipe redoutable qui ne laissa que des miettes à ses nombreux antagonistes. Et pourtant, l'USMO, du côté des finances, n'est pas du tout gâtée et seuls la volonté et le courage de ses joueurs ont su faire fi de tous les aléas et oublier un tant soit peu ces avatars qui pouvaient faire voler en éclats cette équipe. Avec un total de 65 points, les camarades de Benmahieddine ont su manœuvrer à bon escient et arriver à bon port sans encombre, à l'inverse de l'exercice écoulé où ils se sont faits coiffer au poteau par l'US Remchi, à deux encablures du finish. Nanti de cette fâcheuse situation, le Doyen a pris le taureau par les cornes au niveau de la phase aller et de facto su manœuvrer à bon escient. Malgré quelques glissades, survenues en phase retour, l'USMO a su revenir au premier plan pour prendre ses distances avec ses deux redoutables adversaires que sont le Nadi Béthioua et le Nasr Es-Sénia qui essayèrent, tant bien que mal, de suivre tels des lièvres l'USMO qui, dans un dernier coup de rein, les distança avec maestria. Les nostalgiques fêtèrent dignement cette accession qui, pour eux, revêt un cachet particulier. L'USMO n'a pas évolué depuis 1976 dans les hautes sphères du football national et ce n'est que justice si ce team glorieux a rejoint le palier supérieur, lui, qui était ces derniers temps voué au purgatoire. Le Doyen mérite bel et bien ce sacre eu égard à son glorieux passé durant les années de braise où, il faut le dire, il était la locomotive des autochtones, sevrés à tous points de vue.