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Stephen Ellis. Témoin au procès
« Distinguer ce qui est politique de ce qui est criminel »
Publié dans El Watan le 04 - 06 - 2007

Directeur du programme africain à l'ONG International Crisis Group, professeur à l'université de Leiden aux Pays-Bas, Stephen Ellis témoignera au procès de Charles Taylor en tant qu'expert de la guerre libérienne.
Pourquoi un chef d'Etat libérien est-il poursuivi pour crime contre l'humanité dans un conflit qui s'est déroulé en Sierra Leone ?
Charles Taylor aurait joué, par son appui logistique aux forces révolutionnaires, un grand rôle dans la guerre qui ravagea la Sierra Leone entre 1991 et 2002. Or, pendant le processus de paix, le gouvernement sierra-léonais a trouvé bon d'instaurer un tribunal visant à poursuivre les acteurs directs ou indirects du conflit, en accord avec les Nations unies.
Pourquoi n'est-il pas poursuivi pour crime de guerre au Liberia ?
Jusqu'à ce jour, aucun processus de paix n'a été entamé au Liberia et je doute que ce soit un jour le cas. Le gouvernement actuel n'a sans doute pas les ressources pour créer ce genre de tribunal. Et je ne suis même pas sûr que la Cour pénale internationale elle-même soit enthousiaste. Les deux tribunaux spéciaux précédents, pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda, ont coûté, d'après certains, très cher et duré très longtemps sans fournir les résultats escomptés.
A quel titre allez-vous être cité ?
En tant que « friend of the court » (ami de la Cour), le système de droit en vigueur, s'inspirant à la fois du droit international et du droit sierra-léonais, devrait se rapprocher du système anglo-saxon. Les juges serviront d'arbitres, le ministère public devra fournir les preuves de la culpabilité et Charles Taylor aura ses avocats pour le défendre. Des experts seront ensuite invités à apporter un éclairage objectif sur ce qui s'est passé. En tant que chercheur travaillant depuis plus de 10 ans sur la guerre libérienne, je vais exposer ce que je crois fondé, sans servir ni l'accusation ni la défense.
Quel sera le défi de ce tribunal ?
Le problème, en Sierra Leone, comme dans d'autres pays d'Afrique, est de distinguer ce qui est politique et ce qui est criminel. Dans le cadre d'une guerre civile, où aucun système de justice n'existe, où l'Etat perd le monopole de la violence, il est difficile de faire la différence.
Pourtant, le viol et l'enrôlement d'enfants soldats sont clairement des crimes !
Bien sûr. Mais comment va-t-on déterminer la responsabilité de Charles Taylor ? Derrière émerge un autre débat. Dans un monde où la stabilité internationale est divisée entre Etats souverains, responsables de ce qui se passe sur leur territoire et même en dehors de leurs frontières, comment juger le chef d'Etat ?
Taylor va-t-il servir d'exemple ?
Il n'y a jamais eu de jugement de chef d'Etat, exception faite de Milosevic. Si Charles Taylor est condamné en bonne et due forme, ce serait un précédent très important dans un monde où le principe de justice internationale est de plus en plus admis.


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