Les titulaires de comptes courants postaux (CCP) sont en colère. Certains d'entres eux, rencontrés dans des bureaux de postes, expriment haut et fort leur mécontentement face à l'indisponibilité quasi permanente des carnets de chèques, bien qu'ils aient formulé, assurent-ils, depuis plusieurs mois la demande sur imprimé mais en vain. Ainsi, plusieurs salariés et détenteurs de petites pensions font les frais d'une situation indépendante de la volonté des responsables d'agences postales. Ces titulaires de comptes courants postaux se trouvent ainsi bloqués et ne peuvent opérer de retrait sur leurs comptes, pourtant alimentés, à cause des lenteurs bureaucratiques qui caractérisent le centre des chèques postaux d'Oran, chargé de la confection et du renouvellement des chéquiers dans les délais prévus, soulignent plusieurs sources concordantes. Le receveur d'une importante agence postale invite, à chaque fois qu'il reçoit une réclamation, indique-t-il, les détenteurs de CCP à formuler directement leurs doléances auprès du centre d'Oran et décline toute responsabilité de son agence dans cette situation. Il ajoute que l'aggravation de cet état de choses est due à l'épuisement rapide des 10 chèques contenus dans le carnet, au lieu de 20 ; l'ancienne version des chéquiers élaborés au centre d'Oran est aujourd'hui supprimée. La solution résiderait, selon notre interlocuteur, dans la confection de carnets de chèques au niveau du centre nouvellement construit à Béchar mais non encore opérationnel. « Il faut que les gens sachent que l'administration postale ne dispose pas, à l'instar des autres institutions financières, de chèques guichets, utilisés comme solution provisoire pour répondre aux urgences des titulaires de comptes CCP, dont les carnets sont épuisés », conclut notre interlocuteur.