Plus de 22 230 cas d'arriérés de salaires, de retard dans le versement des primes de surveillance et de correction des examens, des allocations familiales et des augmentations relatives aux promotions, ont été enregistrés dans le secteur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, pour la période s'étalant entre 2002 et le premier semestre de l'année 2005. Le cumul que doit payer la direction de l'éducation (DE) pour les fonctionnaires, tous paliers confondus, est de 94 millions de dinars d'arriérés de salaires, plus de 4 millions de dinars d'allocations familiales, 1 million de dinars pour les promotions et plus de 300 millions de dinars relevant d'autres primes. La DE n'a pu régler, jusqu'au mois de décembre 2006, que 70% des cas. Les 30% restants devraient êtres réglés avant la fin de l'année en cours, a promis le directeur de wilaya de l'éducation lors du conseil de wilaya, tenu la semaine dernière. 97% des retraités ont perçu leur argent, indique le DE dans son rapport où il précise que les 3% restants ont des dossiers incomplets. Le retard enregistré dans le paiement des salaires et le versement des diverses primes aux enseignants étaient à l'origine des nombreuses protestations qui ont perturbé la scolarité des élèves ces dernières années, ce qui a eu des répercussions négatives sur les résultats de fin d'année dans certains établissements, notamment ceux situés dans les régions montagneuses où les professeurs ont été complètement démobilisés. Les enseignants vacataires et les stagiaires ont été les plus touchés par ce problème qui les a dissuadés de continuer à exercer convenablement leur métier. La plupart d'entre eux n'ont pas tardé d'ailleurs à quitter le secteur de l'enseignement et changer carrément d'activité. Ils n'ont pas cessé, pendant plus de trois ans, de faire des va-et-vient entre la direction de l'éducation et l'administration de wilaya du contrôle financier qui se renvoyaient la balle.