Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF) de Tizi Ouzou observera une grève générale lundi 10 janvier, a annoncé son secrétaire de wilaya lors d'un point de presse tenu, hier, en son siège. Un sit-in aura lieu devant la direction de l'éducation pour « exiger le départ de l'actuel directeur de l'éducation qui est un élément de blocage au sein de cette institution qu'il gère tout seul sans secrétaire général et responsable de gestion du personnel ». Les syndicalistes du CNAPEST et de la CNAPEF pourraient se joindre à la protestation, a-t-on ajouté. Lors de cette entrevue, M. Sadali, secrétaire de wilaya du SATEF, a réagi aux propos tenus par le directeur de l'éducation (DE) qui aurait affirmé, dans une rencontre avec la presse, avoir régularisé la situation financière de tous les travailleurs de l'éducation. A cet effet, le conférencier déclare : « Aucune des promesses faites par le DE n'a été tenue. Il existe 604 cas d'arriérés de salaire, 16 000 travailleurs qui attendent leur promotion d'échelons, 1600 autres qui ne sont toujours pas payés pour des heures de travail supplémentaires qu'ils ont faites entre 2002 et 2004 et 2700 personnes n'ont pas touché leurs allocations familiales. » L'orateur parle de 401 travailleurs qui ont un retard d'une année de prime de rendement et 691 autres de prime de scolarité. Plus grave encore, « 120 personnes ont reçu un double et même un triple paiement alors que plusieurs parmi ceux qui sont partis à l'étranger ou ont changé de fonction continuent à recevoir leur salaire normalement », dénonce-t-il en insistant sur l'urgence de l'installation d'une commission d'enquête composée d'éléments de tous les syndicats pour mettre la lumière sur toutes les irrégularités qui entachent la gestion du paiement de plus de 22 000 travailleurs de l'éducation à Tizi Ouzou. D'autres problèmes concernant le blocage de l'opération de recrutement des enseignants en tamazight dans certains établissements, la régularisation des agents de sécurité recrutés durant la période du terrorisme, l'augmentation des salaires pour une partie seulement des travailleurs et la mauvaise distribution du livre scolaire ont été soulevés par M. Sadali qui a tenu à préciser que la pétition lancée en novembre 2004 autour de la gestion des œuvres sociales circule toujours parmi les travailleurs.