Après avoir compris les limites de l'administration, notamment celle de la direction de l'éducation dans la résolution des problèmes face auxquels sont confrontés les travailleurs de l'éducation et de la formation, le conseil de l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) de la wilaya de Tizi Ouzou, à travers un communiqué, dénonce « le mépris » de la tutelle envers leur corporation. Les professionnels de l'éducation et de la formation dénoncent la gestion administrative « approximative » de la carrière des travailleurs. Entre autres, ils relèvent qu'une grande partie des arrêtés de titularisation de travailleurs, dans le secteur, ne sont pas encore reçus par les enseignants depuis 2002. En outre ils déplorent une situation « chaotique » dans le traitement des payes. Depuis la centralisation des traitements des salaires, des indemnités inhérentes aux promotions, les allocations familiales, les heures supplémentaires, la prime de scolarité, l'allocation des femmes aux foyers, ne sont pas encore versées. Les syndicalistes s'interrogent, toutefois, sur ce retard de versement de ces indemnités et des salaires impayés des enseignants contractuels depuis cinq ans, disent-ils. Les contestataires estiment que « le pouvoir d'achat est en perpétuelle dégradation, étant donné que les salaires sont en stagnation à 24 000 DA et une allocation par enfant à 600 DA aujourd'hui ». Surexploités, disent-ils, « les contractuels travaillent sans rémunération depuis cinq ans. A la moindre réclamation de leur dû, ou crier leur calvaire dans la rue, ils risquent le licenciement ou la matraque ». Sur le registre des concours de recrutement, les syndicalistes déplorent le retard dans l'affichage des résultats des concours de recrutement dans le secteur. « Les résultats sont connus généralement, au plus tôt dans 11 mois, alors que les examens se déroulent au mois de septembre », affirment-ils.