Les problèmes relatifs à la pollution de l'environnement ont des solutions que « les politiques peuvent régler », selon le professeur T. Sehili, président de l'Association universitaire de protection de l'environnement (AUPE). L'orateur qui s'exprimait lors d'une conférence organisée hier à l'auditorium de l'université Mentouri, et ce, à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, a mis l'accent sur l'importance de l'éducation et la nécessité d'agir au plus vite sur les consciences des citoyens qui sont les premiers concernés par le phénomène de la pollution. Avant d'aborder le thème de la stratégie et les objectifs de l'AUPE, le président parlera tout d'abord des problèmes dont souffre la planète, à savoir les causes du changement climatique dues principalement aux « activités humaines », lesquelles ont un impact direct sur le climat de la Terre, et de là, le réchauffement climatique qui ne tardera pas, selon des spécialistes à provoquer « un véritable changement météorologique ». Dans ce contexte, une question d'ordre existentiel a été posée par l'ONU, laquelle est la suivante : « Combien de temps reste-t-il avant l'Apocalypse ? » Cette question qui donne froid dans le dos, n'est pas à négliger et il est indéniable pour les Algériens d'en prendre réellement conscience, puisque « les signaux d'alarme » sont activés, et la pollution en est la cause principale. Afin de donner un aspect concret et tangible à son intervention, le professeur mettra l'accent sur l'importance capitale de l'eau en tant que source de vie, en projetant des photos de différents lieux de Constantine où cet élément naturel, qui a tendance à se raréfier, est pollué par les résidus des usines et autres déchets. La pollution industrielle de certaines usines de textile à Constantine, ainsi que celle automobile, des bus TATA et autres tacots qui rejettent une matière nocive, aussi bien pour l'environnement que pour les êtres humains, ont été également au centre des débats. Les sacs plastiques qui « esquintent » l'environnement, « représentent 8 à 10% du volume total des ordures ménagères ». Et comme solution majeure, le conférencier préconisera celle du développement durable. Agir sur les consciences et surtout éduquer les citoyens, sont la base de ce développement durable. Il est fortement recommandé d'inclure ce dernier dans les programmes scolaires. Par ailleurs, il est important de signaler que les membres de l'AUPE envisagent de créer prochainement une revue scientifique dans ce domaine.