En l'espace de deux mois, l'agence de wilaya de l'ANSEJ a vu se succéder pas moins de trois directeurs. Le premier a été limogé par sa direction générale pour des motifs liés à sa gestion, le second a été désigné pour assurer l'intérim et le troisième vient de prendre officiellement ses fonctions. Celui-ci avait dirigé l'agence de l'ANSEJ de Témouchent avant d'être mis à l'écart par l'ancienne direction. Après avoir été réhabilité par la Justice, il a été rappelé par le nouveau responsable de l'ANSEJ pour gérer l'agence de Chlef où l'état des lieux n'est guère reluisant, nous dit-on. Il aurait donc hérité d'une situation catastrophique avec de nombreux dossiers en souffrance, des jeunes dans le désarroi et un dispositif bloqué pour des raisons obscures. Bien que maintes fois alertés sur cette carence manifeste, les dirigeants de l'ANSEJ, à Alger, ont laissé faire et n'ont manifesté aucune réaction pour redresser la situation désastreuse. Il a fallu attendre le changement à la tête de cet organisme, opéré sur décision du ministre de la Solidarité Nationale, pour voir enfin les choses bouger dans le sens souhaité par les jeunes en quête d'emplois. Débloquer la situation Ceux-ci ont, selon des échos recueillis hier, accueilli avec satisfaction la nouvelle et espèrent que cette désignation crée la dynamique voulue. Le premier objectif de Si-Ali Touhami, « consiste à créer une dynamique et à étudier tous les dossiers déposés sans suite depuis de longues années. » « Les concernés, et ils sont de plus en plus nombreux, ne doivent pas perdre espoir car nous allons tout faire pour répondre à leurs besoins et les accompagner même auprès des banques. Rien ne sera plus comme avant et l'ANSEJ est avant tout un organisme au service des jeunes à la recherche d'activités économiques et de services », nous a–t-il déclaré. La seule contrainte qui risque d'entraver ce processus est sans conteste l'exiguïté des locaux qui abritent le siège de wilaya de l'agence. Il s'agit d'un minuscule appartement où les conditions d'accueil sont extrêmement limitées et ne facilitent guère la tâche aux gestionnaires et aux visiteurs qui viennent de tous les coins de la wilaya. Il existe pourtant des locaux administratifs vides au chef-lieu de wilaya, mais ceux-ci demeurent étrangement fermés sans aucune raison valable.