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La peur, un bon thème de campagne
Ben Laden et l'élection présidentielle américaine
Publié dans El Watan le 31 - 10 - 2004

L'intrusion pour le moins inattendue de Oussama Ben Laden pourrait donner, aux derniers jours de campagne électorale, une tournure inattendue, et influer fortement sur le choix de l'électorat américain.
Le chef du réseau Al Qaîda Oussama Ben Laden est intervenu dans la campagne pour accuser le président George W. Bush de négligence le jour des attaques du 11 septembre 2001 et menacer l'Amérique de nouveaux attentats. Dans une cassette vidéo non datée, dont des extraits ont été diffusés, vendredi soir, par la chaîne Al Djazira, il est revenu sur les attaques du 11 septembre, qu'il a revendiquées pour la première fois de manière aussi directe, et sur leurs circonstances. « Bien que nous soyons entrés dans la quatrième année après le 11 septembre, Bush continue (...) de vous tromper et de vous cacher toujours les véritables raisons » de ces attaques, a déclaré Ben Laden aux Américains, « ce qui signifie que les raisons demeurent pour la répétition ce qui s'est passé » le 11 septembre, autrement dit pour de nouveaux attentats. S'adressant directement aux Américains, il a affirmé que leur sécurité « n'est entre les mains ni de Kerry, ni de Bush, ni d'Al Qaîda ». Al Djazira n'a pas précisé comment elle a obtenu la vidéo que les renseignements américains ont estimé authentique, ce qui, indéniablement, donne plus d'acuité à un thème déjà majeur dans l'actuelle campagne. Parce que quoi qu'on dise, l'Amérique a peur autant que le monde occidental où ce sentiment est parfois entretenu pour faire avaliser une politique de restriction, ou alors faire accepter certains choix ou personnalités. C'est d'ailleurs le candidat démocrate à l'élection présidentielle John Kerry qui met littéralement les pieds dans le plat en accusant son adversaire républicain et néanmoins président sortant de « faire peur aux gens. Il ne parle que d'une chose, le terrorisme, la guerre contre le terrorisme ». Kerry a, en outre, accusé le président George W. Bush d'avoir laissé Oussama Ben Laden « sortir par la porte de derrière ». Le sénateur du Massachusetts a mis en doute les capacités de M. Bush lorsqu'il affirme qu'il est le seul à pouvoir faire échec au terrorisme aux Etats-Unis, en soulignant que le président avait laissé le chef d'Al Qaîda s'échapper des montagnes de Tora Bora, en Afghanistan, en 2001. « Oussama Ben Laden est tout simplement sorti par la porte de derrière », selon M. Kerry sans expliciter sa pensée, plus précisément sans dire si c'est un choix politique fait par l'Administration du président Bush et pour quelles raisons bien entendu. Ce que croit savoir l'armée américaine, c'est que le chef du réseau Al Qaîda est probablement toujours entre le Pakistan et l'Afghanistan. « Il opère probablement dans les régions frontalières de l'Afghanistan et du Pakistan (...) mais nous ne savons pas exactement où il se trouve », a déclaré le commandant Scott Nelson. En dépit du déploiement de quelque 18 000 soldats sous commandement américain, cette coalition n'a pas été en mesure depuis les attentats du 11 septembre 2001 d'appréhender les trois hommes les plus recherchés par les Etats-Unis en lien avec les attaques : Oussama Ben Laden, Ayman Al Zawahiri et le mollah Omar, chef spirituel des talibans. Par ailleurs, la cassette vidéo, si elle a été filmée dans la région, a pu la quitter sans difficulté. « Une cassette vidéo est facile à transporter... 18 000 soldats dans un pays si grand ne peuvent pas tout arrêter (...) nous ne sommes pas là pour superviser tout ce qui rentre et qui sort du pays », a dit le porte-parole. Au-delà de cet échange d'accusations bien en phase avec la campagne, les experts s'accordent à penser que Ben Laden remet sur le devant de la scène le terrorisme, thème sur lequel Bush est gagnant par rapport à son concurrent, indiquent les experts. « Cela devrait aider Bush, mais je ne sais pas dans quelles proportions », a indiqué Larry Sabato, directeur du centre de Politique à l'Université de Virginie. Michael O'Hanlon, expert pour les questions de Défense au Brookings Institution de Washington, estime que l'apparition d'Oussama Ben Laden « pourrait jouer pour un côté comme pour l'autre », mais en créant un réflexe de peur, cela pourrait favoriser Bush. Selon Peter Crooks, professeur de sciences politiques à l'université du Connecticut, Ben Laden n'a pas de préférence dans le choix du président américain. « Je ne pense pas qu'il fasse une grande différence », estime-t-il. « Le monde en général n'a pas vu beaucoup de différence entre nos partis politiques jusqu'à récemment », a ajouté cet expert qui, comme d'autres se garde d'aller au-delà de la simple observation. C'est-à-dire tirer des conclusions hâtives il est vrai et forcément incomplètes et à la probabilité hasardeuse, parce qu'ils n'ont en main que ce que de tierces parties mettent à leur disposition.

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