Une bombe a été désamorcée hier matin au niveau de la gare routière de la ville de Tizi Ouzou, apprend-on de sources sécuritaires. L'engin piégé, de faible puissance, a été retrouvé par le chauffeur d'un bus venant de la localité de Boghni, selon nos sources, qui précisent que le chauffeur, après avoir remis les bagages à tous les passagers descendus du bus, a découvert un paquet qui n'a été réclamé par personne. Voulant connaître son contenu, il découvre ahuri des fils reliés à un portable. Aussitôt alertés, les services de sécurité ont rapidement évacué les lieux et fermé les accès automobiles longeant la gare. Les artificiers de la police ont procédé à la destruction du colis. Un cordon de sécurité a été installé pour empêcher les curieux de trop s'approcher. Un véhicule de la Protection civile a été aussi dépêché sur place. Les véhicules qui empruntaient le boulevard Stiti ont été soumis à un contrôle rigoureux par les éléments de la BMPJ qui ont procédé également à un contrôle systématique de l'identité des voyageurs arrivant par bus. Les policiers ont également procédé à une fouille minutieuse du bus, de crainte qu'une autre bombe soit dissimulée. Une fois toute menace évacuée, la gare routière a été rouverte au public et le bus remis à son propriétaire. Mercredi dernier, une bombe a explosé à l'entrée de la gare, tuant un policier et causant des blessures à neuf personnes. La nouvelle s'est répandue à travers la région en quelques minutes, plongeant ainsi toute la population locale dans un climat de psychose rappelant celui des années rouges qu'a vécues l'Algérie. Cette attaque avortée à la bombe survient le jour même de la tenue d'un autre procès contre l'ex-émir du GSPC, Hassan Hattab, et un autre prévenu libre répondant aux initiales M. B., pour les chefs d'inculpation d'« appartenance à un groupe terroriste et tentative d'assassinat ». Le procès a d'ailleurs été reporté à la prochaine session criminelle, indique-t-on encore. Si la bombe, même de faible puissance, avait explosé lorsque le bus se trouvait sur la route entre Boghni et Tizi Ouzou, ç'aurait été un véritable carnage.