Un groupe de 8 éléments du GSPC est encerclé par l'ANP dans cette zone, selon des sources sécuritaires. Six terroristes ont été neutralisés, en début de semaine, dont trois ont été abattus et trois autres capturés, par les forces de sécurité de lutte antiterroriste, dans la région de Bouira. Selon des sources sécuritaires, ces éléments du GSPC affiliés à al- Qaïda au pays du Maghreb ont été repérés grâce à un travail de renseignement assidu qui a poussé les services de sécurité à boucler un large périmètre de la région où se terre, dans une douzaine de maquis, un groupe important de ces irréductibles. Ainsi, le GSPC vient de subir un énième coup de boutoir dans ses rangs, depuis le lancement de l'offensive militaire des forces combinées (ANP-BMPJ), début mai, portant le nombre de terroristes neutralisés à 25 éléments abattus, dont le dénommé Touat Athmane alias “Abou El-Abbès”, “émir” de la zone II, selon le découpage du GSPC qui regroupe les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou et Boumerdès. Par ailleurs, la fin proche d'un important groupe terroriste activant dans l'est du pays, notamment dans la région de Annaba, est en train de se dessiner, à travers une offensive militaire de grande envergure lancée, hier, par les forces de l'ANP, dans les monts de l'Edough, réputés fief des terroristes. En effet, un groupe composé de 8 éléments du GSPC affilié à al-Qaïda au pays du Maghreb est, depuis hier, encerclé dans cette région. Selon nos sources, les forces de sécurité ont agi sur la base de renseignements fournis par des citoyens qui auraient signalé un mouvement suspect dans la région qui a été, hermétiquement, bouclée afin de faire échouer toute tentative de retrait de ces irréductibles. Ces derniers qui sont, selon nos sources, armés de AK47, se seraient retranchés dans des casemates situées dans les maquis de l'Edough. Ils auraient fui les maquis des régions de Jijel et Skikda, qui, rappelons-le, subissent, depuis le début du mois de mai, d'incessants bombardements de la part des forces de l'ANP. Il faut savoir que l'axe côtier qui va de Annaba à Skikda et Collo abrite, selon nos sources, un important groupe terroriste affilié à al-Qaïda au pays du Maghreb. Le groupe en question a, rappelons-le, subi, le 2 juin dernier, d'importantes pertes, dont l'élimination de deux de ses “émirs”, lors d'un accrochage avec les forces combinées, au lieu-dit Kef Israël, dans la commune de Ouledja Bellout, dans la wilaya de Skikda. Il s'agit, notamment du dénommé Boulfrayah Redha, alias “El-Mouthana”, âgé de 35 ans et originaire de la wilaya de Constantine. Ce dernier, activait avec ses éléments dans les régions situées entre les monts de l'Edough à Annaba, Bergoun à Oum Toub à Skikda jusqu'aux monts de Béni Fergane à Jijel. Le second “émir” répond aux initiales de B. R. Ce dernier, faut-il le signaler, activait dans la région de Boumerdès. Les forces de sécurité ont, par là même, fait avorter la tenue d'un congrès régional des terroristes qui activent dans l'est du pays. Par ailleurs, les terroristes ont récidivé hier à la gare routière de Tizi Ouzou, six jours après l'attentat qui a fait 1 mort et 8 blessés mercredi dernier. Ils ont tenté de commettre un deuxième attentat à la bombe mais qui a été, cette fois-ci, avorté grâce à la vigilance du chauffeur du bus à l'intérieur duquel l'engin explosif a été placé. C'est à l'intérieur d'un bus venu de Boghni et qui venait à peine d'accéder au quai de la gare routière de Tizi Ouzou que la bombe a été découverte à 10h15 par le chauffeur qui, une fois tous les passagers descendus, a procédé, comme à son habitude, à la vérification de tous les sièges pour récupérer d'éventuels objets qui pourraient être oubliés par les passagers. C'est au cours de cette vérification routinière qu'il découvre, à sa grande surprise, un portable de type Nokia 1100, selon des sources crédibles, dissimulé dans un petit carton de jus abandonné sur un des sièges arrière du bus. Ayant trouvé ce petit carton suspect, le chauffeur alerta immédiatement la police du commissariat central situé juste en face de la gare. Il aura suffi quelques secondes pour que la gare soit évacuée et quadrillée par plus d'une centaine de policiers. La nouvelle s'est propagée telle une traînée de poudre, et une nouvelle vague de panique souffla à nouveau sur la gare routière de Tizi Ouzou où s'installa immédiatement un décor similaire à celui de mercredi dernier, lors de l'explosion de la bombe dans ce même endroit. Des centaines de citoyens commençaient à courir dans différents sens, et les sirènes des véhicules de la police, roulant à vive allure, à s'entendre. La bombe a été, finalement, désamorcée par les éléments de la police scientifique, fort heureusement avant son explosion. Lynda Nacer/ Samir Leslous